Angel heart

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La grande force de Satan…

Il n’est pas impossible que l’on puisse considérer ce film comme le meilleur rôle d’un Mickey Rourke, acteur doté de bien des talents et d’une capacité de séduction extraordinaire, talents qu’il a prostitués jusqu’à devenir rien du tout (cela écrit alors que j’aime beaucoup L’année du dragon où Rourke est impeccable…)

Ces choses étant dites, Angel heart est un film glaçant, du début à la fin, qu’il se déroule dans New-York plein de gadoue, sur les plages trop fraîches d’Atlantic City ou dans les touffeurs louisianaises du bayou.

L’intrigue est d’une grande subtilité, d’une intelligence qu’on qualifierait sans peine de diabolique si on ne craignait de faire un très mauvais jeu de mots : pour une fois, l’action du Démon est à la fois justifiée et crédible (et par dessus le marché, il est personnalisé par un Robert De Niro époustouflant : chaque fois que je veux écaler un œuf dur, je le revois, la barbe aimable et les ongles manucurés ; que ceux qui n’ont pas vu le film ne me prennent pas trop vite pour un cinglé…).

vlcsnap-2011-02-10-12h53m01s44La distribution est magnifique : outre Rourke et De Niro, Charlotte Rampling est vénéneuse et subtile à souhait et Lisa Bonet extraordinairement crédible et la direction d’acteur remarquable (la superbe scène où Harry Angel (Rourke) parvient, en quelques mots et sourires à séduire l’infirmière qui va lui communiquer l’adresse du Docteur Fowler (Michael Higgins).

Efficacité des lumières aussi : comment oublier le générique, l’ombre portée des grilles du monte-charge ?

Je me serais seulement bien passé des yeux verts luminescents de l’épilogue…

Mais qu’est-ce que j’ai eu les chocottes !

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