Archive for the ‘Chroniques de films’ Category

Europe 51

vendredi, mars 10th, 2017

La haine que j’ai pour moi…

Je ne suis pas très à l’aise avec Europe 51 et pas seulement parce que le DVD proposé par Tamasa diffusion est d’une piètre qualité, très au dessous de la moyenne, avec une image souvent floue et de brusques variations d’éclairage ; on peut toutefois passer là-dessus, en le regrettant. Et si j’accroche moins , ce n’est pas de la faute d’Ingrid Bergman, que je n’ai jamais tenue pour une merveille de subtilité mais qui, là, trouve sûrement un de ses plus grands rôles et irrigue le film de sa première à sa dernière image. (suite…)

Pour elle

jeudi, mars 9th, 2017

Tout est bien qui finit bien.

C’est sur la foi d’échos bienveillants que j’ai enregistré, il y a quelque temps et regardé hier Pour elle dont j’attendais grand chose et qui m’a paru un honnête film de télévision comme le petit écran nous abreuve à longueur de soirée. Je ne vais naturellement pas en vouloir à ceux qui apprécient, mais je m’étonne qu’ils paraissent accorder tant d’importance et qu’ils aient été emballés par un petit truc bien monté mais aussi lisse qu’un discours d’Emmanuel Macron. (suite…)

Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal

mardi, mars 7th, 2017

Sequel sans souffle.

Il faudrait bien de l’inventivité et du culot pour trouver à ce quatrième opus une continuité de qualité avec le reste de la saga ; et en découvrant hier soir Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal j’ai été  partagé entre l’ennui devant ce scénario mal fichu et interminable et la tristesse de voir se consumer ainsi une des plus agréables séries du cinéma. (suite…)

Silence

vendredi, mars 3rd, 2017

Unité de la Foi, diversité des cultures.

Le titre que je donne à ce message, Unité de la Foi, diversité des cultures est une définition à peu près exacte du concept d‘inculturation, forgé en 1953 par un Jésuite et adopté en 1978 par l’Église comme l’incarnation de la vie et du message chrétiens dans une aire culturelle concrète, en sorte que non seulement cette expérience s’exprime avec les éléments propres de la culture en question (ce ne serait alors qu’une adaptation superficielle), mais encore que cette même expérience se transforme en un principe d’inspiration, à la fois norme et force d’unification, qui transforme et recrée cette culture, étant ainsi à l’origine d’une nouvelle création. (suite…)

L’esquive

jeudi, mars 2nd, 2017

Qu’est ce qu’on peut faire ?

Pour un peu moins de 2 euros, le film était proposé en solde ; je n’avais pas détesté La graine et le mulet, et l’idée de voir Marivaux en banlieue me semblait être une idée singulière mais admissible. Après tout, pourquoi pas ? Mon âge me donne tout le temps de regarder n’importe quoi, y compris les choses les plus incongrues. (suite…)

La La land

lundi, février 27th, 2017

Faut pas jouer dans la cour des Grands !

Je suis sorti  hier de la projection accablé, comme l’ont été ma femme et ma fille. Plusieurs spectateurs sont partis avant la fin et tous nos compagnons de géhenne cinématographique paraissaient dépités, presque assommés par la durée du film et son insignifiance, la plupart de ceux que j’ai questionnés partageant nos points de vue. Je n’avais pas vu d’aussi tristes mines depuis Les visiteurs 2.

La nuit ayant porté conseil, je reviens à La La land ; depuis ma déception de la projection, hier, j’ai eu deux ou trois fois dans l’oreille des mélodies qui me plaisaient et c’étaient les thèmes du film. Après me les être repassées grâce à YouTube, je me dis que, finalement, il n’y a pas que du languissant, du ridicule et du gloubi-glouba dans le film de Damien Chazelle, mais aussi quelques qualités, mineures, sans doute, mais réelles.

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Chez nous

samedi, février 25th, 2017

Qui trop embrasse mal étreint.

Dans l’idéal, pour se prononcer sur la seule qualité cinématographique de Chez nous, il faudrait oublier qu’à l’heure où est sorti le film sur les écrans, la France est à deux mois seulement d’une élection présidentielle singulière, pleine de marécages et de surprises. Il faudrait aussi oublier que c’est un pamphlet, une œuvre militante, clairement revendiquée comme telle par son auteur, Lucas Belvaux qui dit en ce moment à peu près partout, dans les journaux, à la radio, à la télévision qu’il est inquiet de la montée continue du Front national, de sa probable présence au second tour de l’élection et de son possible succès. (suite…)

Miracle en Alabama

lundi, février 20th, 2017

Les barricades mystérieuses.

Un sujet en or, une histoire en or. Une petite fille murée en elle-même, aveugle et sourde, que sa famille, aisée mais impuissante, aimante mais résignée abandonne peu à peu à sa nuit noire. Une institutrice issue d’une famille d’immigrés irlandais misérables, orpheline de mère à 8 ans, affligée d’un frère lourdement handicapé, elle-même mal voyante, guère douée pour la tendresse mais tendue par l’orgueil de réussir qui va s’atteler à une tâche impossible. Sujet en or, propre à émouvoir le cœur le plus sec. (suite…)

Elle

mardi, février 14th, 2017

Plein à craquer.

Il y a longtemps que l’on sait qu’Isabelle Huppert est une actrice magnifique, capable à elle seule d’illuminer un film et de lui donner de l’intérêt. Il y a longtemps, aussi, qu’on a compris que Paul Verhoeven est un réalisateur insolite et passionnant. Et en tout cas un homme capable de toucher à bien des genres et à leur apporter un éclat d’étrangeté, souvent même de folie. Cinéaste des terres de brume et de pluie protestantes, comme Michael Haneke ou Lars von Trier, il n’est pas davantage qu’eux solaire et mesuré et le bon goût n’est pas son point fort. (suite…)

Stanley Kubrick, une vie en images

samedi, février 11th, 2017

Les sommets du cinéma.

Pour qui tient, comme c’est mon cas, Stanley Kubrick comme le plus grand réalisateur du cinéma de tous les temps, très au delà de tous les autres par l’extraordinaire homogénéité de sa production, par la constance stupéfiante de son génie de la mise en scène, Une vie en images est une récapitulation un peu scolaire, mais utile de l’œuvre. (suite…)