
Donen
, Bernstein
, Kelly, mais…
Sans doute est-ce ce délicieux mois d’avril… M’est venu un prurit de comédies musicales, dont je suis assez amateur sans être vraiment féru.
Donc, après avoir revu Top hat
, j’ai regardé pour la première fois ce Un Jour à New York
, alléché par une trilogie Donen
, Bernstein
, Kelly
qui a fait ses preuves, ô combien !
D’ailleurs, à mes yeux, c’est plutôt un trio qui me retenait , puisque Sinatra
était aussi de la partie.
J’ai été fortement déçu ; ce n’est pas mal, en aucun cas dégradant ou stupide, mais, à mon sens, ça n’embraye jamais.
L’anecdote, le scénario, les péripéties n’ont aucun intérêt, ou sont profondément burlesques mais, à quelques exceptions près (notamment Chantons sous la pluie
et Les sept femmes de Barbe-Rousse
du même Donen
), c’est la loi du genre, ou sa pratique, et ça n’a pas beaucoup d’importance : on prend les personnages et leurs aventures avec le sourire, et c’est bien charmant ainsi. Gene Kelly
, comme d’habitude, est athlétique et plein de fougue, le numéro de claquettes d’Ann Miller
est très réussi. Mais on ne voit pas Sinatra
, on l’entend moins encore…
Je crois que ce qui pèche le plus, vraiment, c’est la musique : je n’ai pas reconnu le génie de Léonard Bernstein
et, à part l’air inaugural (New-York), je serais bien en peine de fredonner quoi que ce soit, tant ça s’est peu gravé en moi (ne ricanez pas, chers camarades : parmi les rares qualités que je me reconnais, il y a celle-là : je chante juste !)
Bref, un film, à mes yeux, moyen ; rien qui atteigne l’ombre du niveau des chefs-d’œuvre de Donen
…