Embrassez qui vous voudrez

afficheComédie bien troussée

Oui, ça se laisse voir, et un peu davantage ! Et ma note serait plutôt un 3,5 qu’un 4, tant l’intrigue est vive et bien menée, les personnages caractérisés et pittoresques, les acteurs excellents (Michel Blanc lui-même, grandiose en jaloux obsessionnel, Karin Viard, parfaite, comme souvent, qui pédale en permanence pour garder l’apparent équilibre de sa vie, Charlotte Rampling, toujours éclatante, etc.).

Seulement, je me demande si ça tiendra la distance. Si, comme Vincent, François, Paul… et les autres, nous pourrons revoir ce film dans vingt-cinq ou trente ans avec le même plaisir : il y a tout de même pas mal de concessions à l’époque : l’hystérie sexuelle d’Emilie (Lou Doillon) et ses amours avec le beur de service (le par ailleurs excellent Sami Bouajila), l’improbable aventure de Bertrand Lannier (Jacques Dutronc, de plus en plus distant et lunaire) avec l’hermaphrodite (si j’ai bien compris) Rena (Mickaël Dolmen), tout cela me semble bien démago et, à dire le vrai, un peu gonflant…

Mais bon ! Dans le désert cinématographique actuel, c’est au-dessus du lot…

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