Ça n’a (presque) pas pris une ride.
Je me suis toujours demandé pourquoi la délicieuse Marthe Keller n’avait pas accompli un parcours plus éclatant, tant son charme lumineux, sa beauté souple, la qualité de son jeu semblaient la promettre à une carrière internationale superbe. L’ami Verdun, qui partage mon goût pour la belle actrice, m’a exposé (sur le fil des Caprices de Marie), que c’est sans doute une certaine dispersion de ses talents qui l’avait un peu confinée à une notoriété modeste. Je crois qu’il a raison ; d’autant que l’enfermement dans le feuilleton télévisé à succès La demoiselle d’Avignon l’a aussi cornérisée (comme on dit au football). N’empêche qu’elle était magnifique dans Le diable par la queue (1968) et, précisément Les caprices de Marie (1970), l’un et l’autre film de Philippe de Broca (qui était alors son compagnon), ou dans Marathon man (1976) de John Schlesinger. Mais depuis lors, dans le bien banal Fedora (1978) de Billy Wilder,elle n’est pas parvenue à hausser le niveau du film. (suite…)