Et pour quelques dollars de plus

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C’est toujours un peu la même chose…

Si peu croyable que ça puisse me paraître, j’ai attendu mon entrée dans le troisième âge pour découvrir Et pour quelques dollars de plus, alors même que j’ai goûté dans son jus et lors de sa sortie à Paris, Il était une fois dans l’Ouest ; mais il est vrai que je n’ai regardé Le bon, la brute et le truand qu’il y a quelques petites années, et que je n’ai encore jamais vu Pour une poignée de dollars.

Ces considérations autobiographiques étant faites, dont, d’ailleurs, tout le monde se contrefiche à juste titre, que dire d’un film à qui d’éminents amateurs donnent un 6/6 magistral ? Je devrais m’éloigner comme le ferait un vague cousin insignifiant du défunt alors qu’il sent que va se déclencher une quinte de toux catarrheuse au moment même où un homme grave et glabre entame l’éloge funèbre, et ne pas déposer mon petit 4 insignifiant et ennuyé. (Mais 4, c’est pourtant une bonne note, non ?)

Ennuyé ? Oui, un peu tout de même ; je reconnais volontiers tout ce qu’on veut, tout l’apport de Sergio Leone à un genre à bout de souffle, sa capacité à nous faire respirer la poussière, sa méchanceté narquoise, sa façon de ne pas trop se prendre au sérieux (et l’emploi des courtes focales pour donner de la profondeur de champ, je sais, et la révélation de Clint Eastwood et la relance de la carrière de Lee van Cleef, et bien des choses encore…).

Mais je ne sais pas : est-ce l’absence presque totale de femmes, la répétitivité du décor, l’absence d’originalité du scénario, je me suis souvent surpris à bâiller et à consulter le compteur des minutes écoulées…

Ce doit être par manque de fascination pour l’Ouest étasunien et manque d’empathie pour ses garçons vachers, ses pistoleros, ses shérifs fourbus, ses putes au grand cœur…

Pourquoi regarder des westerns, alors ? me dira-t-on, avec quelque apparence de bon sens…

Pourquoi ? Si je le savais…

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