Hellbound

Quel gâchis !

Je ne peux guère dire plus sur ce deuxième volet d’une série qui en compte neuf (Doux Jésus !) que ce que j’ai écrit sur le premier film de cette interminable histoire, Hellraiser, et m’étonner que soient gâchées par la puérilité et la maladresse de l’intrigue quelques idées qui, développées intelligemment, auraient pu faire date dans le domaine du film d’épouvante.

Quand je dis puérilité, je suis bien conscient que ce n’est pas tout à fait le mot qu’il faudrait ; évidemment, bien sûr, ces images très sanguinolentes ne peuvent pas être mises sous les yeux d’âmes fraîches et sensibles ; évidemment aussi c’est tortueux à souhait, absolument cruel et ça présente des individus d’une absolue malfaisance. Mais c’est moins cela que le côté sommaire, taillé à coups de serpe, sans finesse aucune de l’enchaînement des péripéties qui lasse. Et puis, naturellement, l’absence de tout éclairage un peu cérébral sur le Mal ; mais ceci est une autre histoire.

hellraiserOn ne demande sans doute pas à ce genre de films, où les portes de l’Enfer s’ouvrent directement sur notre monde, de la vraisemblance. Mais, les prémisses du fantastique posées, on voudrait avoir de la cohérence dans la conduite du récit, de la logique au regard des comportements monstrueux, un peu de justesse psychologique, un peu de finesse dans la progression des situations. Sans cela les meilleures idées terrifiantes, les meilleures images glaçantes se perdent dans l’insignifiance.

Et c’est dommage, parce que la représentation de l’Enfer, donné pour un labyrinthe glacé aux murs sales, désespérément vide (car l’Enfer, en bonne théologie catholique, c’est l‘Absence), n’est pas mal du tout, comme n’est pas mal du tout le charnier où ont été vidés de leur sang de pauvres malheureux. On ne reviendra qu’à peine sur l’inventivité du maquillage des Cénobites, terrifiants modèles et emblèmes du sado-masochisme. Et si le massif madrier clouté de chaînes perfides est visuellement intéressant, on aurait aimé qu’il fût associé un peu davantage aux pratiques cinglées de modification corporelle de groupes masochistes et primitivistes inspirées par des fétichistes de type Musafar (voir ce nom sur Wikipédia).

Bon. C’est nul et ennuyeux, même pour un amateur de trucs crados comme moi. Et dire qu’il y a des zigues qui se sont offerts les 9 films de la série !!!

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