La chaleur du sein

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Profondément nul

Ne pas  oublier, parmi les charmes de cette Chaleur du sein en tous points très oubliable, la gracieuse ritournelle distillée avec un talent fou au cabaret par la chanteuse aimée du jeune Gilbert (Jean Paqui qui, sous le nom de Chevalier d’Orgeix fit ensuite une carrière hippique internationale, obtenant même une médaille de bronze aux J.O. de Londres en 48).

« Ah, les p’tits cochons
Les p’tits cochons
Les p’tits cochons
Qu’ils sont mignons
Avec leur queue en tire-bouchon !’
On voit par là qu’on atteint des sommets.

Bien franchement, qu’est-ce qui a pris aux éditions MK2, d’ordinaire bien inspirées, de faire restaurer (à grand mal, est-il indiqué) une pareille nullité ? Tant et tant de films du passé attendent d’être tirés des limbes, et ce tout petit film insignifiant, où même la grande Marguerite Moreno parvient à être exaspérante est exhumé avec des suppléments (peu intéressants il est vrai) ! On s’y perd !

C’est totalement ennuyeux, assez ridicule, même, filmé à la va-vite, sans idée et sans conscience professionnelle. Jean Boyer fera beaucoup mieux ensuite, notamment avec le charmant Nous irons à Paris, mais se contente, là, de tirer à la ligne.

Et il faut vraiment beaucoup aimer Michel Simon et Arletty pour ne pas briser le DVD en mille morceaux

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