Le sadique baron von Klaus

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Coffret maudit : fin finale  !

J’ai regardé hors de toute chronologie, prenant ce qui me tombait sous la main, les cinq films réunis dans le coffret Jesus Franco (bon marché, au cas où il y aurait d’improbables amateurs) : L’amour dans les prisons des femmes, Les avaleuses (!), Exorcisme, Le trône de feu et enfin, premier en date des films (1962) et sans doute pas le plus mauvais.

Il y a même quelques qualités dans cette histoire de serial killer possédé par une sorte de fatalité: ce sont les qualités qu’on reconnaît à Franco : le sens des atmosphères troubles et maléfiques, une esthétique morbide mais difficilement contestable, l’imagination dans l’horreur, une complaisance érotique qui n’est pas déplaisante, dans le genre.

enteteIl y a des scènes bien venues, décoratives et efficaces, les séquences finales dans une forêt brumeuse et menaçante, mais aussi celles du début dans le décor hautain de places et d’arcades d’un bourg de Souabe ou de Franconie, où dans le désert de la nuit des ombres démesurées assassinent des femmes seules ; la bande-son est plutôt réussie, la musique et la photographie tout autant.

Mais c’est vraiment mal construit, mal fichu, foutraque, raconté n’importe comment, avec une profusion de personnages dont aucun n’est précisément dessiné ; les dialogues sont épouvantables et plusieurs acteurs paraissent être mal à l’aise devant la caméra…

On se dit qu’avec de la discipline et de la rigueur, avec un scénariste habile, si Franco avait pris un peu au sérieux ses films et son public, il avait de quoi réaliser une carrière à la Bava et même peut-être davantage…

Du gâchis, en tout cas…

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