L’enfer des zombies

Les zombies n’ont rien d’intéressant.

Ah oui,  l’écharde (le mot est faible) dans l’œil d’Olga Karlatos est une séquence réussie… mais, à mon point de vue (si j’ose dire) c’est la seule de ce film roublard et prévisible… Pour ceux qui ne regarderont jamais L’enfer des zombies, résumons cette excellente séquence : après avoir pris longuement une douche vivifiante (ce qui permet au spectateur de se rincer le globe) la malheureuse Paola est assaillie par une de ces immondes créatures qui font l’ordinaire des films du genre. Elle parvient à se barricader dans sa chambre, mais la créature, à coup de poing, fait éclater la fragile cloison qui la sépare de la malheureuse, s’empare de sa chevelure et, avec un certain sens de l’inéluctabilité lui fait éclater l’œil sur une des esquilles acérées de la dévastation.

À part la charmante anatomie de Auretta Gay, sympathiquement dévoilée à l’envi, le film est d’une atterrante nullité. Il n’est pas impossible que ma profonde aversion de ce type de films d’horreur soit pour grand chose dans mon jugement : les zombies, au contraire des vampires, loups-garous et autres créatures démoniaques, ne sont que de pauvres machines ahanantes, qui paraissent aussi ennuyées de tuer que le sont les victimes d’être trucidées.

En fin de compte, tout le monde s’ennuie. Et à part les fabricants d’hémoglobine de synthèse, qui peut bien y trouver son compte ?

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