Archive for décembre, 2006

Un drôle de dimanche

jeudi, décembre 28th, 2006

un_drole_de_dimanche

Joyeusement immoral !

Après avoir regardé ce film gentillet, je balance un peu entre  deux opinions que l’on peut exprimer ; il est vrai que c’est assez insignifiant, et davantage du fait de la molle réalisation de Marc Allégret que de l’intrigue, qui aurait pu et aurait gagné à être développée de façon plus incisive et du jeu des acteurs. (suite…)

Le feu aux poudres

dimanche, décembre 24th, 2006

3330240073166

Tout se brouille !

Doux Jésus ! Je suis en plein doute existentiel ! Sur le fil d’Alerte au sud, un film oublié, mais que je suis certain d’avoir vu, très jeune, et dont la distribution comprend aussi Peter van Eyck, j’avais écrit ce qui me semblait être une réminiscence très forte que je me permets de citer : « J’ai notamment le souvenir d’une séquence – qui me paraissait torride, et qui doit être simplement vénéneuse – ou Peter van Eyck qui jouait remarquablement bien à cette époque les rôles de mâle souverain, plein de morgue, dédaigneux et – donc – très séduisant, embrassait une des héröines du film (Gianna Maria Canale ?) après un dialogue insolent; la feuille de papier qu’on l’avait vu crayonner durant ce dialogue tombait alors par terre et la caméra la suivait, délaissant le couple enlacé : c’était la silhouette, nue, de l’héroïne…. (je crois bien que c’était dans ce film ; je suis sûr que c’était van Eyck !). (suite…)

Le boucher

jeudi, décembre 21st, 2006

medium_le_boucher

Le meilleur film de Chabrol ?

Infini regret qu’il n’y ait, dans l’imposante filmographie de Chabrol, au milieu de scories et de fanfreluches en toc, que quelques perles et – à mes yeux – trois diamants : La femme infidèle, Que la bête meure et Le boucher ; trois diamants et une capacité extraordinaire à placer le spectateur au centre du spectacle cinématographique. Que s’est-il passé ensuite ? Alors que ces trois films ont été de grands succès publics – peut-être pas des triomphes, mais des films qui ont été vus, et nullement méprisés ni par la critique, ni par les spectateurs – pourquoi cette entomologie intelligente et scrupuleuse est-elle partie dans tous les sens ? Ce mystère est agaçant. (suite…)

Frankenstein

lundi, décembre 18th, 2006

frankenstein

Injustement sous-estimé

J’avais trouvé ce film très bien, baroque et superbe à sa sortie, assez conforme à l’outrance romantique des Byron, Shelley et Polidori enfermés fiévreusement dans une villa du lac Léman et composant des oeuvres horrifiques dont la plus réussie fut donc ce Frankenstein de Mary Shelley.

Et qui mieux que Kenneth Branagh, nourri et frotté de bonne littérature anglaise pouvait réaliser une adaptation aussi délirante dans le romanesque de ce sommet de la littérature gothique (sommet et achèvement, d’ailleurs) ?

(suite…)

L’assassin habite au 21

dimanche, décembre 17th, 2006

18455753

Le pinacle des Excentriques

Première réalisation d’Henri-Georges Clouzot, ce bijou goguenard ravit depuis toujours ceux qui apprécient les acteurs que Raymond Chirat et Olivier Barrot ont baptisé Les Excentriques du cinéma français (Henri Veyrier, éditeur ; le bouquin peut encore se trouver sans trop de difficultés dans les (bonnes) librairies spécialisées). (suite…)

Rue de l’Estrapade

samedi, décembre 9th, 2006

rue_de_l_estrapade01

Bossuet au cinéma !

Placé entre les deux chefs-d’œuvre de Jacques Becker, Casque d’Or et Touchez pas au grisbi, situé deux ans après le très séduisant Édouard et Caroline (dont il reprend d’ailleurs les deux interprètes, Daniel Gélin et Anne Vernon), ce film charmant et mineur qu’est Rue de l’Estrapade poursuit l’entomologie du Paris d’après-guerre engagée dans Falbalas et surtout les Rendez-vous de juillet.

Se libérant de l’impératif de l’action (au sens d’un scénario charpenté qui privilégie le récit aux réactions des protagonistes), comme il l’a déjà fait dans Antoine et Antoinette et, donc, dans Édouard et CarolineBecker filme en virevoltant un quartier, un milieu social, mieux encore une période, au point qu’on a pu dire qu’il tenait là un rythme de comédie américaine à la Capra. (suite…)

Boulevard

samedi, décembre 9th, 2006

boulevard

On n’y croit pas…

Pour capter les émotions et les sensibilités de la jeunesse, surtout à des moments cruciaux où les modes de vie sont bousculés par l’évolution des temps, il faut bénéficier de singulières empathies que même les plus grands n’ont pas ; à preuve les médiocres et surévalués Tricheurs et le pitoyable Terrain vague de Marcel Carné, à preuve ce Boulevard bien décevant de Julien Duvivier. (suite…)

L’armoire volante

samedi, décembre 2nd, 2006

l_armoire_volante

Intéressante exception

Dans l’imposante, prolifique carrière cinématographique de Fernandel (148 films, selon Imdb !), au milieu de nanars atterrants et de nouilleries alimentaires, qu’est-ce qui surnage ? Les films tournés avec PagnolRegain, Le Schpountz, La fille du puisatier, Naïs -, la cruelle Auberge rouge de Claude Autant-Lara, les Duvivier, de Carnet de bal aux deux premiers Don Camillo (sans oublier L’homme à l’imperméable), le Crésus de Giono, les honnêtes Le fruit défendu et La vache et le prisonnier d’Henri Verneuil et aussi Meurtres ? de Richard Pottier.

(suite…)

Casino de Paris

vendredi, décembre 1st, 2006

casino_de_paris

Auri sacra fames !

On a peine à s’imaginer ce que fut entre 1955 et 1970 la notoriété de Gilbert Bécaud, aussi injustement oublié aujourd’hui qu’il fut abusivement adulé naguère, alors qu’il ne méritait, comme dit je ne sais plus qui à propos de je ne sais plus quoi ni cet excès d’honneur, ni cette indignité. On cassait pour lui des fauteuils à l’Olympia, on le baptisait Monsieur 100.000 volts, on ne l’entend désormais plus guère, même sur Radio Nostalgie

Et c’est bien dommage parce qu’ul a chanté un sacré paquet de chansons de qualité. Mais on oublie si vite…

(suite…)