Il y a tout de même de drôles de surprises dans les rets et les marécages de deux domaines qui intéressent les cinéphages que nous sommes : la propriété intellectuelle et la politique de restauration des œuvres. Comment ne pas s’étonner, alors que tant de bons et grands films demeurent bloqués (La belle équipe, Regain, La maman et la putain) ou sont édités dans des conditions techniques honteuses (Entrée des artistes, Un revenant), qu’un gentil petit truc comme cette rosière des Halles bénéficie de tant de soin ? (suite…)
Archive for juillet, 2013
La rosière des Halles
jeudi, juillet 11th, 2013Alien, la résurrection
mercredi, juillet 10th, 2013Il était temps que ça se termine et je ne suis pas certain que s’il y avait eu un cinquième film, je l’aurais regardé dans la continuité de ses prédécesseurs. Tout cela parce que les scénarios me semblent de plus en plus foutraques et la sympathie de plus en plus manifeste développée pour les Aliens ; et cela m’apparait comme une manifestation éclatante du Syndrome de Stockholm qui a envahi tout l’Occident (toute l’Europe, en tout cas) et qui est fait d’empathie et de compréhension envers l’ennemi. Tout à fait le contraire de la belle vivacité prônée par Paul Verhoeven dans Starship Troopers. (suite…)
Alien 3
mercredi, juillet 10th, 2013Ça tire à la ligne…
Je suis bien déçu par ce troisième volet de la série, vu dans la continuité des deux premiers, mais où je n’ai pas retrouvé l’intelligence des situations et la qualité cinématographique que j’attendais. Sans doute l’intérêt de toute mythologie qui se prolonge est difficile à maintenir et, comme on connaît les codes, on est de moins en moins surpris par les irruptions des monstres qui doivent pourtant effarer encore et encore. Les plus forts des. mythes sont ceux qui s’ancrent dans des réalités anciennes, séculaires. Et il faut passablement de temps pour qu’ils irriguent l’imaginaire commun. (suite…)
Aliens, le retour
lundi, juillet 8th, 2013Moins intelligent, plus efficace.
Le deuxième épisode de l’épopée d’Ellen Ripley (Sigourney Weaver) est beaucoup moins subtil, beaucoup moins intelligent, beaucoup moins cérébral que le premier, mais il est beaucoup plus efficace, beaucoup plus rythmé, beaucoup plus brutal que le premier. Ce qui fait qu’en fin de compte, il est tout aussi intéressant, même s’il a moins de qualité intrinsèque. (suite…)
Alien
lundi, juillet 8th, 2013L’angoisse jusqu’à la fin.
En entreprenant de revisiter la tétralogie d’Alien (en non la quadrilogie, comme écrivent des Barbares), je me demande si cette entreprise d’effroi glaçant va fonctionner aussi bien près de 35 ans après la sortie du premier film de la série, qui l’a durablement ancré dans notre imaginaire. Dans ce genre d’œuvre où les dialogues sont insignifiants ou inexistants, où les effets spéciaux peuvent être inéluctablement ringardisés par l’évolution technique, les risques sont grands d’être dépité et de se sentir un peu ridiculisé dans son souvenir. (suite…)
Une belle fille comme moi
samedi, juillet 6th, 2013 Lafont symbole et limite.
Qu’est-ce qui resterait de ce film de Truffaut si Bernadette Lafont n’y déployait sans limite ni mesure son extraordinaire vitalité ? Pas grand chose et peut-être même moins que rien. Mais celle qui symbolise plus que quiconque la liberté, la légèreté, la facilité et sans doute les outrances de la Nouvelle Vague y est royale et magnifique. (suite…)
Ridicule
jeudi, juillet 4th, 2013« Ah le bon temps que ce siècle de fer ! » (Voltaire)
Il y a plusieurs sujets fort différents dans Ridicule, et c’est peut-être pour cela que le film de Patrice Leconte est si intéressant mais aussi, d’une certaine façon, si frustrant.
Plusieurs sujets, donc. D’abord, assez banalement, une histoire galante, faite d’attirances et de jalousies, de séductions et d’antipathies qui mettent en présence, en un carrousel venimeux, deux libertins, l’abbé de Vilecourt (Bernard Giraudeau) et la comtesse de Blayac (Fanny Ardant) et deux jeunes gens idéalistes, Malavoy (Charles Berling) et Mathilde de Bellegarde (Judith Godrèche) ; au siècle des Liaisons dangereuses, rien que de très normal. (suite…)
Le désordre et la nuit
mardi, juillet 2nd, 2013Gabin, deuxième époque, clap de fin !
C’est vrai, ça n’a d’autre intérêt qu’ethnographique, à un double titre : d’abord l’atmosphère du Paris de 1958, de boîtes de nuit à l’ambiance jazzy, où la clientèle n’est pas composée que de jeunots (le jeunisme ne s’est imposé que cinq ou six ans plus tard jusqu’à remplir complètement le paysage) et où l’on s’habille encore pour sortir (sans porter, comme dix ou vingt ans auparavant, l’habit ou le smoking). Mais ensuite, et surtout, dans le passage de deux monstres sacrés à un autre stade de leur carrière. (suite…)