Nuit sans lune.
Plus
Moonraker avance, plus le film se délite, devient ridicule, patauge dans l’ennui et s’achève dans un gros pudding sans consistance ni intérêt. C’est évidemment regrettable puisque, dans ce type d’ouvrages, ce sont souvent les séquences finales qui
laissent dans la tête le bon ou le médiocre souvenir qu’on conserve d’une projection. Ce onzième
opus d’une série inusable, mais éculée ne se distingue pas de tous les avatars qui ont suivi les cinq ou six premières adaptations : surenchère de scènes spectaculaires, personnages rigidifiés,
momifiés, jolies filles de plus en plus interchangeables, intrigues de plus en plus tirées par les cheveux et
méchants de plus en plus paranoïaques, mais de moins en moins crédibles. Et d’ailleurs, à mes yeux, le pourtant toujours remarquable
Michael Lonsdale ne creuse pas un sillon à la mesure de son immense talent.
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