Érotomane sans mesure, collectionneur compulsif des pires bouquins et photos pornographiques, client assidu des bordels et abonnés aux plus rayonnantes partouzes, membre éminent de la secte immonde scatophile des crouteux, Michel Simon n’en n’est pas moins un des plus grands acteurs français.La chienne, L’Atalante, Les disparus de Saint Agil, Le quai des brumes, Fric-frac, La fin du jour, Circonstances atténuantes, La Poison, Panique, La vie d’un honnête homme et même un rôle mineur dans Austerlitz… Et tant d’autres que, pour ne pas grossir le propos, on ne cite pas. Une gueule, une attitude, une tenue, une voix, une présence. (suite…)
Archive for janvier, 2025
Pierrot la tendresse
lundi, janvier 27th, 2025Le petit arpent du Bon Dieu
lundi, janvier 13th, 2025Le roman d’Erskine Caldwell, publié en 1933, dans les plus chaudes heures de la Grande dépression (comme, un peu plus tard (1939), Les raisins de la colère de John Steinbeck dont l’adaptation par John Ford date de 1940) fut un immense succès public. On évoque le chiffre de 40 millions d’exemplaires vendus. Succès de scandales, qui a horrifié les Ligues de vertu, mais aussi, et bien entendu, fascination du public pour le monde de violence, de brutalité, de crasse, de sexualité décrit sans retenue : un abîme s’ouvre mais il rejoint la sensation que les habitants des États-Unis, qui voguaient depuis la fin de la guerre de 14 dans des flots de prospérité paradisiaque sont, par la survenue du Jeudi noir du 24 octobre 1929 dans les pires cercles de l’Enfer. (suite…)
En effeuillant la marguerite
mercredi, janvier 1st, 2025En général, la médiocrité de Marc Allégret ne fait de doute pour personne. D’abord giton d’André Gide lors de son voyage au Congo, ce fils de pasteur protestant a pourtant filmé quelques trucs satisfaisants : Entrée des artistes (1938), Félicie Nanteuil(1945), Blanche Fury (1948)… Mais il s’est éteint au fur et à mesure que l’étoile de son cadet Yves, auteur de plusieurs grands ou très grands films, Dédée d’Anvers (1947), Une si jolie petite plage (1949), Manèges (1951), Les miracles n’ont lieu qu’une fois (1951). Mais lui et l’autre ont connu des fins de carrière moins brillantes, effacés, étouffés par la hargne cannibale de la Nouvelle Vague. (suite…)