Archive for the ‘Chroniques de films’ Category

Le chat et la souris

jeudi, janvier 26th, 2017

À bon chat, bon rat.

On ne peut pas dire que Le chat et la souris soit un film désagréable à regarder, mais c’est tout de même bien foutraque, bien mal fichu, bien oubliable. Les acteurs sont en parfaite roue libre, paraissant s’amuser un peu (Michèle Morgan), beaucoup (Serge Reggiani) ou pas du tout (Philippe Léotard), tout au cours d’une histoire emberlificotée mais qui, paradoxalement, manque de toute fantaisie. (suite…)

La souris qui rugissait

samedi, janvier 21st, 2017

Détournons notre regard…

À écouter Jean-Baptiste Thoret, présentateur du film dans le supplément du DVD, spécialiste vraisemblable du cinéma bis des années 50 et 60, La souris qui rugissait est un film aussi profond que drôle, à la fois porteur de sens, prémonitoire et d’un comique dévastateur, dont il n’est pas absurde de penser qu’il a été une des sources d’inspiration de Stanley Kubrick pour Docteur Folamour. Diable ! Si on me disait que C’est arrivé à 36 chandelles a été la source de French cancan, je n’en serais désormais pas plus surpris que ça, voyant que les critiques professionnels ont une certaine capacité à trouver des liens aussi improbables que farfelus à tout et n’importe quoi. (suite…)

La Truite

jeudi, janvier 12th, 2017

Gobe-mouches

Je n’ai absolument aucune prévention contre le cinéma de Joseph Losey ; j’ai eu assez d’intérêt pour The servant, je me souviens d’avoir jadis regardé sans désagrément Le garçon aux cheveux verts, Eva ou Monsieur Klein et j’aimerais bien retrouver la beauté de Monica Vitti, singulière Modesty Blaise. Par ailleurs, j’ai beaucoup d’admiration pour la personnalité et surtout l’œuvre romanesque du dandy communiste (un peu) et drogué (beaucoup) Roger Vailland. François Leterrier a réalisé une adaptation parfaite des Mauvais coups, Jules Dassin une bonne adaptation de La Loi, Jean Prat une adaptation télévisée de 325.000 francs. Et il y a même eu une adaptation de Drôle de jeu par Jean-Daniel Pollet et Pierre Kast (mais que je n’ai pas vue). (suite…)

Les lions sont lâchés

lundi, janvier 9th, 2017

Mais la mouche tsé-tsé les a piqués.

Bon, allez, je vous mixe tout ça. Réalisateur, Henri Verneuil, un des metteurs en scène les plus solides du cinéma français, un type qui collectionne les succès et qui tourne quelquefois de bons, de très bons films, de La vache et le prisonnier au Clan des Siciliens en passant par Le Président, Un singe en hiver, Mélodie en sous-sol et bien d’autres, des succès publics et des films qu’on ne se lasse pas de voir. Auteur du roman dont le film est adapté, Françoise Parturier, (sous le pseudonyme de Nicole), qui fut un auteur à grands succès, à la fois féministe et gaulliste (ce qui ne va pas de soi). (suite…)

La Bible

vendredi, janvier 6th, 2017

Clinquant. Vide. Ennuyeux.

Avoir voulu embrasser dans un film qui dure pourtant près de trois heures les 22 premiers chapitres de la Genèse, c’est-à-dire du premier segment (qui en compte 50) du Livre majeur de l’Humanité (qui comprend 39 ensembles de textes pour le seul Ancien Testament) était un projet honorable, mais d’évidence promis à la catastrophe. Gageure impossible à tenir, mais aussi trop long feuilleton décousu marqué par une absence totale de spiritualité, ce qui peut se concevoir, mais aussi de distance avec le texte. Sans doute peut-on créditer les scénaristes (dont, paraît-il, Orson Welles) d’une grande honnêteté et d’un respect méticuleux des textes, mais ça ne suffit évidemment pas à rendre compte de récits complexes et légendaires sur lesquels a pris racine la Foi de milliards de gens. (suite…)

La bonne année

mercredi, janvier 4th, 2017

Un homme et une femme.

Dans la filmographie de Claude Lelouch, aussi vaste et vide qu’un corridor monumental, La bonne année émerge assez nettement et parvient, même après plusieurs visions, à retenir l’attention. Il est certain que c’est là le meilleur film de ce réalisateur boulimique, généralement insignifiant, qui, malgré la succession des bides qu’il ne cesse de rencontrer, parvient à conserver une notoriété médiatique incompréhensible. (suite…)

Et Dieu créa la femme…

vendredi, décembre 30th, 2016

puis longuement, ensuite, il se reposa…

Comment se fait-il qu’un film doté – si l’on peut dire – d’un scénario d’une telle indigence, affreusement mal dialogué et dont les interprètes (tous les interprètes, même la pourtant excellente Jane Marken, même Jean-Louis Trintignant) sont extrêmement mal dirigés puisse conserver 60 ans après une telle renommée, jusqu’à être (hier soir) programmé sur Arte et avoir conservé une certaine force subversive ? (suite…)

Quoi de neuf Pussycat ?

mercredi, décembre 28th, 2016

À oublier pour toujours.

Ma note ne s’élève au dessus de la glaciation absolue que grâce à la tonitruante chanson-titre qui, grâce au talent du Gallois Tom Jones, fit une carrière planétaire absolue. Au titre aussi, un peu, qui est une belle trouvaille de Warren Beatty. L’acteur, paraît-il, abordait en effet ainsi, par What’s new, Pussycat ? les minettes, dont il était grand consommateur et fut à l’origine de l’idée du film (ceci sûrement à l’issue d’une soirée un peu imprégnée de substances que la loi interdit mais qui faisaient florès à l’époque dans le monde occidental). (suite…)

L’arme à gauche

samedi, décembre 24th, 2016

Du rhum et du punch.

Je m’étonne d’avoir été, il y a quelques années, si condescendant pour ce film qui, malgré quelques longueurs initiales, dès qu’il a atteint la bonne température, devient très prenant et même quelquefois haletant, à ses meilleurs moments. (suite…)

Un plan simple

jeudi, décembre 22nd, 2016

La plume du corbeau dans la culotte du zouave.

Admirable titre que celui d’Un plan simple et admirable grinçante situation de braves gens insignifiants qui, par une sorte de logique implacable des choses se trouvent peu à peu coincés dans un piège infernal semé de cadavres ! On a rarement aussi spirituellement mis en valeur des situations dans quoi chacun peut sinon se retrouver, du moins imaginer qu’il pourrait être, jusqu’à leurs développements les plus épouvantables… (suite…)