Plus que l’air parisien, la douceur auvergnate.
C’est amusant comme ce film tourné en 1947 aurait pu l’être cinq ans auparavant, tant il est porteur d’orientations qu’on pourrait presque qualifier de vichystes : le détournement, par les lueurs brillantes et détestables de la grande ville d’un gentil couple provincial qui aurait mieux fait de demeurer dans le Puy-de-Dôme ou le Cantal où il aurait vécu, heureux et un peu terne, le reste de son âge. C’est qu’en fait, à nos yeux modernes, Travail, Famille, Patrie est un slogan pétainiste (et tout près de l’hitlérisme), alors que, pour les braves spectateurs du lendemain de la guerre, c’est une évidence de comportement : on devrait plus souvent lire les vertueuses pages de L’Humanité de l’époque et se rappeler que Jeannette Vermeersch, femme du leader incontesté et rayonnant du P.C.F., Maurice Thorez, était tout sauf féministe et progressiste. (suite…)