Le feu aux poudres

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Tout se brouille !

Doux Jésus ! Je suis en plein doute existentiel ! Sur le fil d’Alerte au sud, un film oublié, mais que je suis certain d’avoir vu, très jeune, et dont la distribution comprend aussi Peter van Eyck, j’avais écrit ce qui me semblait être une réminiscence très forte que je me permets de citer : « J’ai notamment le souvenir d’une séquence – qui me paraissait torride, et qui doit être simplement vénéneuse – ou Peter van Eyck qui jouait remarquablement bien à cette époque les rôles de mâle souverain, plein de morgue, dédaigneux et – donc – très séduisant, embrassait une des héröines du film (Gianna Maria Canale ?) après un dialogue insolent; la feuille de papier qu’on l’avait vu crayonner durant ce dialogue tombait alors par terre et la caméra la suivait, délaissant le couple enlacé : c’était la silhouette, nue, de l’héroïne…. (je crois bien que c’était dans ce film ; je suis sûr que c’était van Eyck !).

Eh bien, désormais, tout se brouille et s’embrouille ! La séquence que j’ai vue – et dont, cette fois, j’atteste dur comme fer la réalité ! – ne figure peut-être pas dans Alerte au sud, mais bien dans ce Feu aux poudres, le dessinateur émoustillé n’est peut-être pas Peter van Eyck, mais Raymond Pellegrin et la silhouette nue n’est peut-être pas Gianna Maria Canale, mais Françoise Fabian.

Ah misère ! éclairez-moi donc !

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Voilà le doute est levé, après le visionnage, hier de ce Feu aux poudres, dont on peut tout de même dire que Henri Decoin ne s’est pas foulé pour le réaliser tant, avec une histoire pas beaucoup plus ennuyeuse qu’une autre, avec des acteurs solides et même excellents, dont Raymond Pellegrin, Peter van Eyck et la superbe Françoise Fabian et des extérieurs photogéniques, on s’ennuie tout de même un peu. C’est, il me semble, le rythme qui fait défaut, et qui finit par rendre peu vraisemblables les péripéties de l’intrigue.

Deux notules iconoclastes : j’avais longuement indiqué que mon jeune âge avait reçu une vive bouffée de chaleur de ce baiser passionné échangé entre Ludo-Pellegrin et Lola-Fabian alors qu’un croquis de Lola nue tombait à terre ; fallait vraiment avoir dix ans en 1957 pour être ému de cette esquisse à peine devinée…

Et puis, trivialité suprême ! et question que je soulève auprès de tous les sexagénaires érudits  … Mon regard fureteur et concupiscent a remarqué, à un moment où la belle Lola se brosse les cheveux une forêt poilue aussi aissellienne que quasi-amazonienne ! En 57 ! Quand, à votre sens, l’hygiène et l’esthétique l’ont-elles emporté sous les bras de nos vedettes ?

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