Les passagers de la nuit

Très noir, très lent.

Si ce n’était que le couple Humphrey Bogart/Lauren Bacall (peut-être encore plus mythique aujourd’hui qu’à l’époque ?) tient l’affiche et que le procédé (alors) original de la caméra subjective y est employé, on ne se souviendrait sans doute pas du film, affublé d’une intrigue emberlificotée et invraisemblable. Les dialogues sont idiots (et sûrement guère arrangés par un fort mauvais doublage) et l’entrée en matière assez puérile. Vraiment une production très courante, très banale, pourtant avec deux des grandes vedettes mythiques de l’Hollywood d’antan.

Cela dit, pour les raisons sus-énoncées, Les passagers de la nuit ne sont pas désagréables à regarder, surtout si l’on a en tête une double référence : l’une Chéri-Bibi, le héros tragique de Gaston Leroux qui, dans une de ses aventures, Les cages flottantes (celle souvent adaptée au cinéma) se fait aussi modifier le visage pour échapper à ses poursuivants ; et naturellement à la série télévisée Le fugitif qui a donné lieu à un film assez agréable, d’Andrew Davis avec Harrison Ford.

Leave a Reply