Grisaillant, bourbeux, ennuyeux.
Le riche sous-genre du film d’espionnage a vite fait florès au cinéma. Il bénéficiait du goût du public (dont je fais évidemment partie) pour les récits d’action, pour les héros bagarreurs et bien bâtis et pour les jolies filles, souvent vénéneuses, de la même architecture. Ajoutons à ce sous-genre un goût partagé, commun, à toutes les époques et à toutes les cultures : la paranoïa, qui enjolive l’impression qu‘on ne nous dit pas tout et que, derrière les apparences, une main cachée commande en tout cas manipule les apparences et le théâtre du monde. En témoignent, avant la Guerre, les incursions de Fritz Lang (les balbutiements grandiloquents de la série des Mabuse) et les exercices puérils et très appliqués d’Alfred Hitchcock déjà médiocre. Read the rest of this entry »