Je me suis laissé avoir à regarder à nouveau ce film qui se veut trop de divertissement pour être honnête, puisqu’il joue sur des sentiments assez fétides et sur la singularité du monde réel. Un monde où les pauvres gens sont fascinés et adulent des idoles qui, plus que de les mépriser, ne s’aperçoivent pas même de leur existence. (À la réflexion, je me dis qu’il a dû toujours en être ainsi). (suite…)
Archive for janvier, 2016
Paparazzi
dimanche, janvier 31st, 2016La corde
jeudi, janvier 28th, 2016Et au bout de ce film heureusement court (80 minutes) mais dont la fin tire pourtant à la ligne, on est tout étonné de ne pas entendre annoncer que les décors étaient de Roger Harth et les costumes de Donald Cardwell. On s’arrête juste avant de se dire que l’émission était proposée par Pierre Sabbagh. Parce que si quelque chose m’a rappelé les soirées boulevardières de Au théâtre ce soir, c’est bien ce film à faux suspense bâti dans un seul cadre et interprété comme sur une scène à l’italienne. (suite…)
San Antonio
mercredi, janvier 27th, 2016On peut comprendre que des acteurs de deuxième ou troisième zone, contraints par la dureté des temps et la nécessité de survivre aient accepté de tourner dans cette infamie. Ils auraient d’ailleurs bien pu accepter de faire pire, si c’était possible. Qu’on le veuille ou non, il y aura toujours des fins de mois et des relevés bancaires déprimants. Luis Rego, qui était presque une vedette au moment des Bronzés, Élisabeth Margoni, pulpeuse épouse de Joss Beaumont (Belmondo) dans Le professionnel, Michèle Bernier, rondeur structurelle, Michel Galabru, cachetonneur majuscule et même Robert Hossein, dont je ne sais plus quoi dire étaient bien contraints d’accepter ce qu’on leur proposait. (suite…)
Midnight express
dimanche, janvier 24th, 2016Eh bien si les acharnés de l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne persistaient dans leur projet fou, voilà un film qui pourrait être opportunément diffusé et rediffusé à la télévision pour nourrir le débat, ou, plus certainement, le clore. (suite…)
L’ombre d’un doute
jeudi, janvier 21st, 2016Détenteur depuis peu d’un double gros coffret d’œuvres d’Alfred Hitchcock qui vont de 1942 à 1976, j’entreprends sans prévention mais sans enthousiasme de perfectionner ma modeste connaissance d’un cinéaste placé par certains au plus haut degré de l’intelligence cinématographique et par moi tenu – jusqu’à présent en tout cas – pour un habile faiseur plutôt surévalué, dont je n’ai vu de vraiment excellent que Psychose. (suite…)
La scandaleuse de Berlin
lundi, janvier 18th, 2016Dans Berlin rasé, Wilder exilé.
Si je mets à part Boulevard du crépuscule qui est tout près du chef-d’œuvre, La scandaleuse de Berlin est sans doute le meilleur film que je connaisse de Billy Wilder, dont je ne suis pas particulièrement féru. C’est un film qui paraît enlevé, léger, quelquefois proche du vaudeville, mais qui passe en un clin d’œil à l’amertume et au sarcasme, qui ne manque pas de cynisme et qui tutoie même le drame (j’aurais pour ma part assez apprécié que la fin en fût plus noire). (suite…)
Nos héros réussiront-ils à retrouver leur ami mystérieusement disparu en Afrique ?
lundi, janvier 18th, 2016Si chaque séquence était plus contractée, plus brève, plus dense, réduite d’un bon tiers, Nos héros réussiront-ils à retrouver leur ami mystérieusement disparu en Afrique ? serait un très bon film, drôle et souvent jubilatoire. Mais Ettore Scola, plus grand scénariste que grand cinéaste se prend un peu les pieds dans sa virtuosité de conteur et dilate trop souvent le récit. (suite…)
Brazil
vendredi, janvier 15th, 2016Je trouve que le meilleur aspect, l’idée la plus séduisante de cette dystopie, ce qui est un récit de contre-utopie à résonance sinistre et souvent pédagogique, je trouve que ce qui est plaisant est d’avoir situé le récit dans une sorte de monde parallèle aux références empreintes des années 50. Le décor, les vêtements, les bibelots sont directement issus de ces belles années étasuniennes, celles de la grande prospérité et de l’impérium le moins contesté sur le Monde libre. Le décalage des tenues American way of live et de l’omniprésence terrifiante totalitaire robotisée du Pouvoir anonyme technocratique est ainsi rendu à la fois plus distant et plus angoissant. (suite…)
Les vacances de M. Hulot
mardi, janvier 12th, 2016Comment ce cinéma de saynètes courtes (dans la durée, mais surtout dans la substance), de tableautins superficiels, de gags éculés ou dégradants parvient-il à conserver, aux yeux de la Critique bien-pensante, mais aussi de nombreux amateurs de cinéma l’aura mystérieuse qui soutient la réputation de Jacques Tati ? (suite…)
Voulez-vous danser avec moi ?
dimanche, janvier 10th, 2016C’était l’époque où Brigitte Bardot, devenue mythe universel à l’instar de Marilyn Monroë, pouvait tourner n’importe quoi. C’était l’époque où Michel Boisrond, dont personne ne se souvient plus aujourd’hui, avait la réputation d’un cinéaste léger, civilisé et intelligent. C’était l’époque où avec une grande vedette et trois ou quatre faire-valoir de talent, on sortait quelque chose qui s’exporterait sur les Ancien et Nouveau continents sans difficulté. C’était une époque qui n’est pas si ancienne que ça, mais un film qui paraît maintenant complètement antédiluvien. (suite…)