Archive for the ‘Bizarreries’ Category

Halloh! Du süße Frau !

dimanche, avril 12th, 2020

Le chemin du paradis.

Je sens que je vais être un peu long en expliquant ma dilection pour ce titre allemand, écrit par un compositeur juif allemand de grand renom, Werner Richard Heymann, émigré aux États-Unis en 1933 pour des raisons qu’il est aisé de comprendre et qui a également écrit une rengaine charmante, beaucoup plus connue en France, l’immortel Avoir un bon copain (c’est bien c’qu’il y a de meilleur au monde). Je vais être un peu long et ne vais sûrement intéresser personne, mais nul n’est obligé de me lire. Et puis ça m’amuse d’exposer (et de me raconter) comment j’ai pu m’attacher à cette chanson d’avant-guerre.

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Grenoble en mai 68

dimanche, novembre 13th, 2011

L’avenir de la jeunesse, c’est la vieillesse.

(Paul Morand – Discours de réception à l’Académie Française)

Grenoble, c’est une drôle de grande ville de province ; une drôle de grande ville, déjà, qui a végété pendant des siècles jusqu’à ce que, vers 1900, la Houille blanche lui apporte une prospérité qui ne fait que grandir depuis lors, s’appuyant sur l’université, l’industrie et la recherche.

C’est une ville moderne et sage, finalement assez austère, où, même les samedis, on se couche tôt pour pouvoir aller faire du ski le lendemain. (suite…)

Cinq colonnes à la Une

dimanche, novembre 14th, 2010

Un monument !

Voici un énorme coffret composé de quatre DVD thématiques – 12h40 en tout – plus un disque de suppléments qui comprend notamment La section Anderson de Pierre Schœndœrffer, Oscar du documentaire en 1968, sur quoi je reviendrai sur un autre fil.

12 heures 40, ça se regarde en plusieurs soirées, bien sûr, mais il vaut la peine de ne pas trop segmenter dans le temps chaque disque, consacré à quatre thèmes, et dont les reportages, choisis par Michèle Cotta sont présentés dans leur ordre chronologique de diffusion, ce qui n’est pas sans importance.

Cinq colonnes à la une fut une émission unique, qui n’a duré, finalement, qu’une petite dizaine d’années, de 1959 à 1968, mais qui demeure mythique grâce à la variété des sujets abordés, l’approfondissement, quelquefois rude, imposé par les journalistes aux spectateurs, ou l’idéale durée des reportages, jamais expédiés à la va-vite, mais jamais non plus pesants ou interminables.

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Tokyo Olympiades

mardi, mars 23rd, 2010

Soleil levant.

On n’imagine pas ce qu’étaient jadis les Jeux Olympiques : un individu qui n’était pas particulièrement intéressé par le sport de compétition (d’ailleurs y a-t-il autre chose que la compétition, dans le sport ? distinguons le de l’exercice physique !), c’est-à-dire la grande majorité des habitants du Vieux et du Nouveau Monde pouvait pratiquement passer la quinzaine olympique sans entendre parler des épreuves. Les journaux d’information n’accordaient aux nouvelles qu’une place restreinte, il n’y avait qu’une chaîne de télévision, et que quelques radios (et France-Info n’existait pas). (suite…)

Crépuscule et nuit noire

mardi, mars 3rd, 2009

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La décrépitude et la mort

C’est une grande maison, toute bruissante de cris d’enfants. Il y a tout ce dont on rêve : des vélos, plein de vélos, de tout âge et de toute nature – et toujours une chaîne ou un câble de frein à réparer dans d’austères délices de bricolage -, une table de ping-pong propice à d’homériques tournois en simple, double et double mixte, des chaises longues qu’on ne sait pas ouvrir (ni fermer, d’ailleurs) sans se coincer un doigt. (suite…)