Archive for janvier, 2016

L’amant de Bornéo

mercredi, janvier 6th, 2016

lamantdeborneoafficheTendre gouaille.

Posons clairement les choses : L’amant de Bornéo est la seule réalisation au cinéma de Jean-Pierre Feydeau, fils de Georges et le film, adapté d’une pièce, sent clairement le théâtre : tics de langage, scènes à faire, personnages cocasses, hasards miraculeux, retournements de situations, tout sent clairement le boulevard. Mais, dans le genre du théâtre filmé, j’ai vu clairement pire et le metteur en scène parvient même quelquefois à faire oublier qu’il qu’il évolue entre cour et jardin. (suite…)

Confession d’un commissaire de police au procureur de la République

mercredi, janvier 6th, 2016

Confession-d-un-commissaire-de-police-au-procureur-de-la-république-Qui que tu sois, quoi que tu fasses…

Alors même que la vision, qui n’est pas très ancienne de Gomorra ou de la première saison de La Piovra devraient m’avoir initié à l’effarante main-mise de la corruption sur le sud de l’Italie, je demeure toujours vaguement interloqué devant l’importance des soubassements de cette corruption. Je ne fais pas mine d’ignorer qu’elle sévit partout dans le monde, France comprise, mais elle prend en Sicile ou en Calabre un caractère de fatalité, d’inéluctable maîtrise, avec ses régiments de tueurs sans scrupules, la pourriture de tous les pouvoirs publics, élus, magistrats, policiers, la résignation de la population, la peur de tout ceux qui en approchent. (suite…)

L’étrange désir de M. Bard

samedi, janvier 2nd, 2016

33829Mourir d’aimer (!).

Loufoque, lunaire, poétique, original, tendre et gentil, j’admets bien volontiers tous les qualificatifs qu’on a donnés à L’étrange désir de M. Bard. Sûrement dix minutes ou un quart d’heure de trop, comme souvent mais la patte habile de René Barjavel, romancier de grande imagination mais aussi homme-protée du cinéma français des années 50 (les Don Camillo, Les chiffonniers d’Emmaüs, L’homme à l’imperméable, Le cas du Docteur Laurent et bien d’autres films adaptés ou dialogués). (suite…)

Saboteur

vendredi, janvier 1st, 2016

5659 Fuite en avant.

Les trois premiers quarts d’heure de Saboteur font irrésistiblement songer à une série étasunienne qui eut son heure de gloire au point qu’elle suscita, quelques décennies après son passage à la télévision, le tournage d’un film pas trop mal fait : c’est Le Fugitif et son adaptation que j’évoque : un individu sans particularité notable est saisi dans une machination, faussement accusé de meurtre alors même que le véritable criminel s’enfuit et se trouve pourchassé par la police alors qu’il cherche désespérément à retrouver le vrai coupable. Voilà un ressort dramatique qui n’est pas tout à fait neuf mais qui produit de bons effets, le cœur du spectateur battant à peu près au rythme du malheureux innocent qui est toujours à deux doigts de prouver qu’il n’a rien fait et qui n’y parvient pas. (suite…)