Y‘a des cailloux sur toutes les routes.
Curieux bonhomme, tout de même, cet Alain Cavalier, parti pour faire une carrière à la fois brillante et lisse de réalisateur d’un cinéma français assez classique, au gré de films à résonances politiques (Le combat dans l’île – 1962), policières (Mise à sac – 1967), littéraires (La chamade – 1968) – tout cela très bien troussé – et qui bifurque à un moment donné, après un long silence, en 1976, vers tout autre chose, vers Le plein de super. Ce n’est pas encore le cinéma expérimental qu’il arpentera bien plus tard, avec Libera me (1993) ou Le filmeur (2004) où le réalisateur restreint de plus en plus le spectacle, jusqu’à tourner seul, avec une seule caméra vidéo. Ça n’a pas quoi que ce soit à voir avec le miraculeux Thérèse de 1986 ou avec les délicieux 24 portraits artisans de 2006. (suite…)