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Les Lyonnais

lundi, mai 2nd, 2016

les-lyonnais-afficheAmpoulé. Ampouleur.

Et qu’est-ce que ça se prend au sérieux, qu’est-ce que ça se veut grave et sombre, qu’est-ce que ça ressemble à Gérard Lanvin (un acteur qu’on aime bien pourtant, d’habitude) qui joue tout le film avec les mâchoires coincées et l’œil abattu ! (suite…)

Arsène Lupin contre Arsène Lupin

dimanche, mai 1st, 2016

1994-1La jeunesse aussi est un naufrage.

Certes, on ne peut pas raisonnablement tenir Édouard Molinaro pour un cinéaste de grande qualité. Son film sans doute le plus réussi, Beaumarchais l’insolent doit tout à son auteur, Sacha Guitry et à son interprète principal, Fabrice Luchini (dont c’est d’ailleurs un des meilleurs rôles). Sinon ? On peut trouver de l’intérêt à quelques réalisations légères, Le téléphone rose, L’emmerdeur ou, malgré son titre idiot, Cause toujours tu m’intéresses. Mais c’est du cinéma très oubliable. (suite…)

Paris palace hôtel

jeudi, avril 28th, 2016

Paris palace Quelle bonne surprise !

Voilà un petit film charmant, drôle, gai et, avant tout, malin, que je noterais un soupçon davantage s’il ne souffrait d’une faille annexe – la présence, quasi obligée à cette époque, il est vrai, du bafouillant Darry Cowl dans un rôle très mineur, mais déjà pénible – et surtout d’un grave défaut : la mièvrerie catastrophique du jeune premier, Gérard, imposé par la partie italienne de la coproduction, l’insignifiant Roberto Risso. (suite…)

Eyjafjallajökull … sinon dites « Le volcan »

mardi, avril 26th, 2016

21032562_20130828105635332Au dessous du niveau.

On espère d’abord que ce film au nom imprononçable va se dérouler dans cet étrange pays d’Islande, dont on se demande comment et pourquoi ceux qui y ont abordé, il y a des millénaires, n’ont pas rebroussé chemin en fuyant d’horreur tant les landes grises et noires, les émanations de soufre, les températures toujours infâmes auraient dû en détourner les voyageurs à la recherche d’îles d’or. Sans doute ne pouvaient-ils pas reculer… N’empêche que les bizarreries du peuplement du monde m’ont toujours effaré : dire qu’on peut s’établir, aux hasards de la navigation, dans l’Estérel ou à Bora-Bora et qu’on vient se nicher dans les Orcades ou en Patagonie… (suite…)

Usual suspects

mardi, avril 26th, 2016

Usual_SuspectsTrop habile, mais très honnête.

J’ai tout de même le sentiment que si Usual suspects ne se terminait pas par des séquences habiles et renversantes, le film n’aurait pas bénéficié lorsqu’il est sorti du succès qu’il a rencontré. Ce retournement final conditionne tellement la vision qu’on peut en avoir que j’ai presque envie de la révéler ici, toute nue, toute crue pour que les spectateurs qui pourraient découvrir aujourd’hui la réalisation de Bryan Singer ne se laissent pas trop avoir par l’habileté et la complication farfelue de l’intrigue. (suite…)

Cœur de lilas

samedi, avril 23rd, 2016

coeur_des_lilas1 Paris populi.

Nombreux défauts et grandes qualités d’un film réalisé par le singulier réalisateur Anatole Litvak qui, Juif ukrainien exilé, s’installa d’abord en Allemagne, puis, chassé par le nazisme, en France, avant de devenir citoyen des États-Unis, de revenir filmer en France, où il est mort, d’ailleurs à Neuilly, en 1974… (suite…)

Daïnah la métisse

vendredi, avril 22nd, 2016

dainah-la-metisse-56075Moyen, très moyen…

Moyen métrage, certes (48 minutes) d’un format assez rare et qui correspond, en littérature, à la nouvelle, illustrée par Maupassant ; je gage que La maison Tellier, deuxième volet du Plaisir, un des chefs-d’œuvre de Max Ophuls doit à peu près avoir cette durée là (sans doute un peu moins). Mais un format resserré qui permet de poser une idée et de la développer suffisamment sans avoir besoin de l’entourer de digressions périphériques qui, trop souvent, en gâchent l’originalité.

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Lettres d’Iwo Jima

mercredi, avril 20th, 2016

18721539Vue de l’autre côté.

J’ai d’abord été extrêmement surpris que Clint Eastwood adopte le point de vue de l’ennemi japonais et rende le Nippon presque sympathique, jusqu’à ce que j’apprenne que Lettres d’Iwo Jima était le pendant d’un autre film, Mémoires de nos pères consacré aux mêmes combats dépeints du côté étasunien. Je veux bien que l’exercice puisse flatter l’intellect et séduire l’acrobate. Il n’empêche que je m’interrogerai toujours sur l’indulgence, voire la bienveillance dont ont bénéficié les sujets du Soleil Levant, dont la barbarie fut à peu près aussi atroce en Extrême-Orient que celle des Allemands en Occident. Il se peut que le sentiment – injustifié – de culpabilité ressenti à la suite de l’apocalypse nucléaire d’Hiroshima et Nagasaki ait entraîné cette mansuétude dont n’ont pas bénéficié les habitants de Berlin et de Dresde. (suite…)

L’affaire Dominici

lundi, avril 18th, 2016

0-15517Une indifférence d’insecte.

Le triple assassinat de Lurs a laissé tant et tant de traces dans l’imaginaire collectif français que le drame fait aujourd’hui partie de notre histoire, de notre sociologie collective en tout cas, au même titre que L’affaire du courrier de Lyon, L’affaire Lafarge, L’affaire Marie Besnard jadis, que L’affaire du petit Grégory naguère. Énigmes insolubles sur quoi ont été écrites des bibliothèques, sur quoi des générations d’amateurs passionnés se sont penchées et ont défendu des thèses les unes et les autres d’autant plus convaincantes qu’elles sont souvent absolument contradictoires. Sur Dominici, lire le considérable et touffu article de Wikipédia et essayer de se faire une opinion !! (suite…)

Ne nous fâchons pas

jeudi, avril 14th, 2016

iU3ZJdeMFnt6aaFcLTRjAyDYaL9Un culte excessif.

À force de connaître le succès auprès des spectateurs et le mépris quelquefois haineux auprès de la critique chic, Georges Lautner a quitté peu à peu ce qui faisait son extrême originalité dans le cinéma de divertissement français : une forme de folie douce, de loufoquerie, qui culminent dans les quatre ou cinq ans qui vont de L’œil du monocle à Ne nous fâchons pas en passant par Les tontons flingueurs et Les barbouzes. Au delà des recettes convenues et très classiques (fussent-elles excellentes et pimentées mêmement des fulgurances langagières de Michel Audiard, Cent mille dollars au soleil d’Henri Verneuil par exemple), il y avait chez Lautner un grain de cinglerie iconoclaste assez surprenant. (suite…)