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Les prédateurs

samedi, septembre 26th, 2015

Sexe et sang.

Lorsque je l’ai vu, lors de sa sortie sur les écrans français, en 1983, ce film bizarre, atypique et violent m’avait particulièrement plu. Je l’ai sans doute un peu moins apprécié lorsque je l’ai revu en DVD, il y a quelques années. Je viens de le regarder à nouveau : sans aller au sommet, il est tout de même très plaisant, très séduisant, très intéressant. Esthétique des années 80, certes, type rock gothique, tenues en latex, lunettes noires, couple libéré, esthétique recherchée, troublante, audacieuse. Datée mais efficace. (suite…)

Monsieur La Souris

jeudi, septembre 24th, 2015

Affiche monsieurlasourisafficheSans intérêt.

S’il n’y avait pas eu les deux très intéressantes réalisations de Jean Delannoy, avec Jean Gabin dans le rôle titre (Maigret tend un piège et Maigret et l’affaire St-Fiacre), il y a longtemps que je ne croirais plus en la possibilité d’adapter un roman de la veine policière de Georges Simenon. (J’écris veine policière, parce que c’est loin d’être la seule :  Le Chat, La veuve Couderc, Le train par exemple, ne sont pas de cette manière là). Et en tout cas ce n’est pas Monsieur La Souris qui me ferait douter ; il est vrai que, trop compliqué pour être honnête, ce n’est sûrement pas un des meilleurs romans du Liégeois.

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Vive Henri IV, vive l’amour !

jeudi, septembre 24th, 2015

Affiche Vive Henri IVNaufrage dans une soupe à l’ail.

Débarrassons-nous vite des quelques et très rares qualités du film, qui permettent de le hausser – mais à peine ! – au dessus du zéro absolu : les costumes de Rosine Delamare, les décors de Max Douy, la musique de René Cloërec, tous complices habituels de Claude Autant-Lara, quelques répliques piquantes dues à la plume d’Henri Jeanson (de Charlotte de Montmorency/Danièle Gaubert au prince de Condé/Jean Sorel : Si vous m’aimiez, vous n’auriez pas accepté de me prendre pour femme…). Et peut-être aussi quelques intonations de Pierre Brasseur. (suite…)

L’inspecteur Harry

mercredi, septembre 23rd, 2015

Affiche L'Inspecteur HarryLa vie quotidienne en Californie.

Découverte d’un personnage dont j’ai souvent entendu parler sur les forums, cet Inspecteur Harry, exagérément vilipendé ou célébré selon les points de vue, qui a permis à la mâchoire marmoréenne de Clint Eastwood d’acquérir une réputation internationale et au possesseur de ladite mâchoire de réaliser un paquet de films qui ne sont, au demeurant, pas désagréables à regarder, même s’ils n’atteignent aucun sommet.

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L’héritier

mercredi, septembre 23rd, 2015

La compagnie des poncifs.

On n’est pas si cohérent qu’on croit l’être. Il y a quelques années, j’avais jugé, avec beaucoup d’autres, que L’héritier était un film très honorable ; et après l’avoir revu l’autre soir, j’ai été effaré par ce tape-à-l’œil très années 70 et ses vertueuses indignations où un pur chevalier, dès l’abord menacé par séides et sicaires du grand patronat, avec la complicité passive du Vatican, s’efforce de démonter une vaste conspiration. (suite…)

Le club des monstres

jeudi, septembre 17th, 2015

Affiche club-des-monstres-le-dvdPassez votre chemin !

Tout petit film d’une petite maison de production, (Amicus, qui tentait de suivre sans y parvenir la grande Hammer), d’un réalisateur, (Roy Ward Baker), qui n’a pas laissé d’autre trace que de mettre en scène une honnête histoire du naufrage du Titanic (Atlantique, latitude 41) et le sixième opus de la série des Dracula avec Christopher Lee, Les cicatrices de Dracula, qu’on peut tout à fait aisément mettre aux oubliettes. (suite…)

Vie sauvage

mercredi, septembre 16th, 2015

Affiche Vie sauvageNunuche et compagnie.

Fondé sur une de ces histoires vraies qui remuent les sympathies et les émotions des bonnes gens, Vie sauvage n’est ni meilleur, ni pire que tous les films qui brassent à la pelle un sujet de société, pont-aux-ânes de notre bel aujourd’hui.

Inspiré de l’aventure de Xavier Fortin et de ses fils, le film de Cédric Kahn met en scène la panique de Philippe (Paco) (Mathieu Kassovitz) lorsqu’il constate que le couple marginal qu’il formait avec Nora (Céline Sallette) est en train de se déliter. La jeune femme en a marre de passer ses journées à marcher dans la boue, de vivre en caravane, de boire du lait ribot ou des tisanes de salsepareille et de manger macrobiotique. Elle a surtout envie que ses trois garçons, deux qu’elle a fait avec Paco et l’aîné qui vient d’on ne sait où aillent à l’école, voient d’autres enfants et connaissent une vie normale.

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La horde sauvage

dimanche, septembre 13th, 2015

Affiche La horde sauvageThéâtre du sang.

Lorsqu’on a déjà regardé plusieurs fois La horde sauvage, qu’on a conservé en tête les séquences initiale et finale, leur orgie de violence, leur furie presque hystérique, lorsqu’on sait, de ce fait, que tout le film est une sorte de chemin qui mène d’un massacre à un massacre, on est d’autant plus frappé de voir combien tout cela se fait sous le signe de la lassitude et de l’amertume. Le cinéma ne manque pas de ces voyous fatigués qui ne souhaitent que se retirer au soleil, fortune faite. Jean Gabin s’en était même fait, jadis, une spécialité, de Touchez pas au grisbi à Mélodie en sous-sol (et d’autres !). Mais je ne crois pas avoir jamais vu autant de fatigue et peut-être même de dégoût de soi, aussi bien dans la bande de Pike (William Holden) que dans celle de Deke (Robert Ryan), ancien complice, ancien ami, qui le pourchasse. (suite…)

Du sang dans le désert

vendredi, septembre 11th, 2015

Affiche Du sanB1202Primaire. Ennuyeux. Terne.

Comme il paraît qu’Anthony Mann est un grand réalisateur de westerns, genre prolifique et redondant, mais qui a ses amateurs, je me suis dit que je ne perdrais peut-être pas ma soirée, hier, en regardant Du sang dans le désert, qui avait l’avantage de ne pas être trop long (93 minutes), au contraire de la boursouflée, verbeuse et infantile Chute de l’Empire romain qui était jusqu’alors le seul film que j’aie vu de ce réalisateur. Et puis le grand Henry Fonda et même Anthony Perkins, dont la fragilité ambiguë ferait merveille un peu plus tard dans Psychose, mais aussi dans Aimez-vous Brahms ? ou Le Procès.

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En suivant la flotte

mardi, septembre 8th, 2015

Affiche En suivant la flotteJoie de vivre !

Revu hier En suivant la flotte (1936), et un peu déçu de cette re-vision qui me conforte dans la préférence que je porte à La joyeuse divorcée et au Danseur du dessus du même Mark Sandrich et de la même année 1935 ; l’anecdote n’est ni plus ni moins invraisemblable – et n’a pas, non plus, d’ailleurs, la moindre importance – mais elle est très tarabiscotée, ce qui n’est pas précisément recommandé dans ce genre de films où la linéarité de l’histoire va de pair avec l’éblouissement que l’on doit ressentir de la conjugaison de la musique et de la danse et ne réclame donc pas la moindre complexité (je reconnais qu’il peut y avoir là-dessus de grandes exceptions). Tout simplement parce qu’on n’a pas vraiment envie de suivre une aventure, dont on sait d’avance qu’elle connaîtra une heureuse issue, mais de n’avoir qu’un fil minimum prétexte à des numéros. (suite…)