Entre journées épiques et nuits cauchemardesques.
S’il y a une infinité de films où sont montrés ou projetés d’autres films, en manière de citation ou d’allusion, je ne suis pas certain qu’il y en ait tant que ça consacrés à la mécanique cinématographique, à la façon dont on tourne, à cet artisanat qui exige tant de métiers et tant de monde. Je pense au Silence est d’or, un petit peu à Chantons sous la pluie. Mais sans doute rien qui ait cet aspect presque documentaire de La nuit américaine qui met en valeur l’assistant metteur en scène, l’accessoiriste, la script-girl et même le producteur délégué. Aucun qui montre la fébrilité du réalisateur, sans cesse sollicité par des questionnements invraisemblables, hétéroclites et exaspérants, sans cesse enquiquiné par des guignes, des contretemps, des catastrophes, sans cesse à courir contre le temps qui passe, les humeurs des collaborateurs, les caprices des acteurs. (suite…)