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Antichrist

vendredi, octobre 18th, 2013

Insupportable.

J’avais été bien intéressé par l’intelligence et l’originalité de Dogville et de L’Hôpital et ses fantômes et absolument sidéré par l’éclatante beauté de Melancholia, mais je me méfiais de Antichrist, à la mauvaise réputation de film sale, violent, déplaisant. J’ai cédé à de mauvaises sirènes et je me suis laissé entrainer : j’aurais bien mieux fait de passer mon chemin : Antichrist est un film désagréable, fatigant, souvent insoutenable et – ce qui est le pire – ennuyeux et gratuit. (suite…)

Taris, roi de l’eau

vendredi, octobre 18th, 2013

Caramba, encore raté !

Difficile de donner une note à un court métrage vraiment très court (10 minutes), sur un documentaire consacré à un des plus grands champions français, le nageur Jean Taris. Pourtant les gros plans, les prises de vue sous l’eau, les ralentis sont innovants et confèrent à ce qui aurait pu être un parfait sujet de la défunte émission Les coulisses de l’exploit un peu plus qu’un statut de reportage. (suite…)

Les Bronzés 3 – Amis pour la vie

jeudi, octobre 17th, 2013

Chiens perdus sans collier.

Comme tout le monde (enfin comme tous les gens que je connais), j’ai adoré Les bronzés et Les bronzés font du ski. Il va de soi que ne place pas les deux films au sommet de la création artistique mais parce que ces comédies populaires et au succès jamais démenti, outre le témoignage qu’ils représentaient des mœurs, usages et coutumes d’une génération, étaient drôles, sans mauvais goût (ou presque), riches en répliques hilarantes et en personnages drôlement typés.

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Les bronzés font du ski

mercredi, octobre 16th, 2013

Un délice !

J’ai bien conscience que ma note quasi maximale est un peu surévaluée, si on se place sur une échelle de qualité absolue, mais comme j’ai déjà porté presque au pinacle le volet initial, Les bronzés, je ne peux pas sans me déjuger faire redescendre l’appréciation puisque, à la revoyure successive de l’un et l’autre film Les bronzés font du ski m’a semblé un chouïa supérieur. (suite…)

Les bronzés

mardi, octobre 15th, 2013

Comment s’en lasser ?

En sortant enchanté, ravi, comblé, de la salle de cinéma de 1978 où j’ai découvert la bande du Splendid, je n’imaginais guère que je reverrais le film dix fois, vingt fois, sur le grand ou le petit écran, en entier ou en petits morceaux de puzzle, lors d’une émission consacrée à un des acteurs du film ou pour illustrer l’atmosphère des clubs de vacances. Mais j’imaginais encore moins que mes enfants, qui n’étaient pas nés alors, en connaitraient, comme toute leur génération de triagénaires, des scènes entières, les réciteraient sans qu’une réplique soit oubliée et anticiperaient tous les bons mots lorsque, comme ça nous est arrivé l’autre dimanche, nous projetons en famille les deux DVD à la suite l’un de l’autre. (suite…)

Charles et Lucie

lundi, octobre 14th, 2013

À fuir !

Nelly Kaplan est une drôle de femme, qui a été très belle, a été l’amie de tas de gens intelligents, a écrit des romans d’un érotisme trouble sous le pseudonyme de Belen et, en talentueuse touche-à-tout, a tâté passablement de la réalisation. Je ne suis pas de ceux qui ont trouvé, à sa sortie, en 1969, que son premier film, La fiancée du pirate était un Walhalla de la création cinématographique ; cette fable assez caustique valait beaucoup pour la présence, la gouaille, le charme, la liberté de Bernadette Lafont et parce qu’elle était assez en symbiose avec les idées alors à la mode, mais enfin, ce n’était pas mal du tout. (suite…)

Hôtel du Nord

dimanche, octobre 13th, 2013

Arletty au Panthéon !

Mais qu’est-ce qui demeurerait dans nos mémoires d’Hôtel du Nord si, comme il était à peu près initialement prévu, l’éclairage avait été placé sur les amours contrariées d‘Annabella et de Jean-Pierre Aumont, ne laissant aux autres acteurs que quelques morceaux de bravoure sans trop d’éclat ? Si Hôtel du Nord brille encore aujourd’hui de mille feux, alors qu’il y a, dans l’œuvre de Marcel Carné des films beaucoup mieux composés, structurés, équilibrés (de Quai des brumes aux Enfants du Paradis), c’est grâce au miracle de la rencontre entre Louis Jouvet et Arletty et à leur tout aussi miraculeuse appropriation des mots d’Henri Jeanson. (suite…)

Zéro de conduite

vendredi, octobre 11th, 2013

L’enfance nue.

Si L’Atalante me semble être un des plus beaux chefs-d’œuvre du cinéma, et si je tiens À propos de Nice, film muet et documentaire pour un festival d’idées et d’images, j’ai moins de tendresse pour Zéro de conduite qui me semble plus brouillon, plus rageur et moins convaincant que les autres films du météore Jean Vigo. (suite…)

Arsenic et vieilles dentelles

jeudi, octobre 10th, 2013

Au théâtre ce soir.

Ah vraiment ça sent le théâtre et ma note n’est au dessus de la moyenne que parce que je suis dans une phase de bienveillance aiguë ! Certes l’argument est très fort et la pièce ingénieuse, mais ça n’est tout de même pas autre chose qu’une comédie d’humour noir filmée. (suite…)

American beauty

mercredi, octobre 9th, 2013

Tristes enfants perdus…

Un film dont tous les personnages, tous les protagonistes sont à la fois ridicules, exaspérants et tragiques ne peut pas ne pas éveiller l’attention, ne pas susciter l’intérêt. Et si l‘American way of life me paraît le comble de l’abomination, avec ses pelouses bien taillées, ses relations hypocrites entre voisins, ses voitures qui ressemblent à des chars à bœufs, ses chevelures permanentées, si ce monde-là me paraît à cent mille lieues du mien, j’apprécie tout de même la qualité du récit de Sam Mendes et l’habileté avec quoi il tisse la trame de cette histoire triste. (suite…)