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Elle s’en va

samedi, octobre 5th, 2013

Et elle tient la route…

Voilà un petit film intéressant, qui ne restera sûrement pas dans l’histoire du cinéma, mais se laisse regarder avec beaucoup de plaisir et entraîne assez souvent des petits agréables frémissements jubilatoires devant l’intelligence des situations, la qualité des dialogues, le jeu des acteurs, principaux et secondaires… (suite…)

Fenêtre sur cour

vendredi, octobre 4th, 2013

Fenetre_sur_courEnnuyeux, verbeux, artificiel…

Si j’exclue le remarquable Psychose, mené de main de maître grâce à une intrigue à la fois simple et efficace, mes rencontres avec le nom révéré par beaucoup d’Alfred Hitchcock sont placées sous le signe d’une incompréhension majuscule (ce qui, soit dit en passant, ne doit pas le déranger beaucoup, s’il me considère de Là-Haut). J’ai essayé déjà L’inconnu du Nord Express et Le crime était presque parfait. Devant ma déception, à chaque fois, les thuriféraires du réalisateur m’ont gourmandé avec un bon sourire de commisération. Enfant ! Que n’avez vous regardé un des chefs-d’œuvre du Maître, plutôt qu’un film qui demande une connaissance et une empathie approfondies avec Sir Alfred !!. (suite…)

La conquête

mercredi, octobre 2nd, 2013

Périlleux et assez réussi.

De la même façon que Michel Bouquet parvenait, sans ressemblance physique manifeste, à incarner parfaitement François Mitterrand dans Le promeneur du Champ de Mars de Robert Guédiguian, Denis Podalydès est étonnant de réalité, d’allure, de débit verbal en Nicolas Sarkozy dans cette Conquête. (suite…)

Hellbound

mardi, octobre 1st, 2013

Quel gâchis !

Je ne peux guère dire plus sur ce deuxième volet d’une série qui en compte neuf (Doux Jésus !) que ce que j’ai écrit sur le premier film de cette interminable histoire, Hellraiser, et m’étonner que soient gâchées par la puérilité et la maladresse de l’intrigue quelques idées qui, développées intelligemment, auraient pu faire date dans le domaine du film d’épouvante.

Quand je dis puérilité, je suis bien conscient que ce n’est pas tout à fait le mot qu’il faudrait ; évidemment, bien sûr, ces images très sanguinolentes ne peuvent pas être mises sous les yeux d’âmes fraîches et sensibles ; évidemment aussi c’est tortueux à souhait, absolument cruel et ça présente des individus d’une absolue malfaisance. Mais c’est moins cela que le côté sommaire, taillé à coups de serpe, sans finesse aucune de l’enchaînement des péripéties qui lasse. Et puis, naturellement, l’absence de tout éclairage un peu cérébral sur le Mal ; mais ceci est une autre histoire. (suite…)

L’amour l’après-midi

mardi, octobre 1st, 2013

Castigat ridendo mores.

Quoi de meilleur, lorsqu’on a passé les derniers jours à regarder des productions un peu violentes et saignantes, que d’aller prendre une cure d’intelligence du côté de chez Éric Rohmer qui, même dans les moins réussies de ses réalisations, sait, au hasard des conversations et des péripéties, dispenser une leçon narquoise et subtile ?

Et lorsque, ainsi que c’est le cas pour L’amour l’après-midi, la qualité des situations et la justesse des dialogues se hausse au meilleur des niveaux, c’est un vrai régal, un vrai bonheur ensoleillé de retrouver ces égarements du cœur et de l’esprit que Rohmer sait mettre en scène comme personne. (suite…)

Serpico

lundi, septembre 30th, 2013

Le camp du Bien.

J’ai trouvé ça, découvert hier, bien long et bien vertueux, sans flamme mais avec cette impeccable bonne conscience qui est un des plus ennuyeux tropismes du cinéma : il ne se passe rien d’autre que la célébration narcissique d’un flic assez banal qui se refuse à entrer dans les combines inhérentes à sa fonction. (suite…)

The Mist

dimanche, septembre 29th, 2013

Rose bonbon.

Il y a deux choses intéressantes dans The Mist : l’inventive variété des monstres et l’absolue désespérance de la fin. Cela étant, est-ce que ça justifie l’assez banale dispersion sur deux heures de temps d’une assez banale histoire ? Sans doute oui, si on a un bout d’après-midi paresseuse à passer et un goût prononcé pour les films d’angoisse ; sans doute non si on ne dispose que d’un temps limité et si on n’est pas attiré par les brutalités sanguinolentes. Mais on peut penser aussi qu’une des qualités du filment la possibilité d’empathie qu’on peut avoir avec les personnages représentés. Comment réagirais-je, moi, si… ? (suite…)

Présumé coupable

dimanche, septembre 29th, 2013

Lancé sans bouclier dans une mêlée furieuse…

Davantage un téléfilm qu’un film, dans son côté sujet de société, mais plutôt habilement présenté, Présumé coupable s’appuie sur le récit d’un seul des protagonistes de l’affreuse affaire d’Outreau. L’huissier de justice Alain Marécaux, emporté dans la tourmente des accusations folles de Myriam Badoui a vu sa famille dispersée, sa vie professionnelle détruite, son existence démolie. Il raconte ce cauchemar et Vincent Garenq le met en images avec une certaine sobriété, dont on lui saura gré. (suite…)

Land of plenty

vendredi, septembre 27th, 2013

La tragédie d’un homme ridicule.

Je crois bien que Land of plenty est le premier film que j’aie jamais vu de Wim Wenders, cinéaste allemand qui a joui d’une certaine notoriété il y a une trentaine d’années avant de disparaître à peu près complètement de nos écrans radars. Je ne suis pas persuadé, après avoir vu le film, que ce soit une bien grande perte.

Ce n’est pas désagréable, bien loin de là, malgré un certain systématisme dans la mise en scène des personnages, une sorte de présentation en parallèle de l’oncle Paul Jeffries (John Diehl), vétéran du Vietnam obnubilé par les périls qui guettent les États-Unis et de sa nièce Lana (Michelle Williams), fraîche jeune fille évangéliste vouée à toutes les empathies généreuses. (suite…)

Pattes blanches

mardi, septembre 24th, 2013

31922e4f247d9c36f2d864916248fc9fDrôle de drame.

Sur le fil de L’étrange Madame X, qui est l’avant-dernier film de Jean Grémillon et qui réunit Michèle Morgan et Henri Vidal, j’écrivais, à propos de l’intrigue C’est sans doute par là que ça commence à être un peu bancal ; c’est à la fois assez compliqué et trop invraisemblable pour qu’on adhère pleinement. Je sais bien qu’il n’est pas de bon goût de se citer, mais je ne vois pas pourquoi je me torturerais le peu de méninges qui me restent pour exprimer avec d’autres mots exactement la même chose.

Très curieux réalisateur, Grémillon, un nom un peu maudit du cinéma français : des films aussi formidables que Gueule d’amourLe ciel est à nousRemorques (et même Pour un sou d’amour), tournés avec mille difficultés et d’autres qui semblent bizarres, mal équilibrés et même un peu ridicules, avec des outrances qui laissent pantois, comme Lumière d’été et, donc, ce Pattes blanches qui m’a interloqué. (suite…)