Tiens, pourquoi 5/6, seulement, pour un film merveilleux, exemplaire, modèle d’une comédie musicale toute de gaieté, d’images ravissantes et de musiques enchantées ? Pourquoi 5/6, c’est-à-dire pas tout à fait autant, pour ce Minnelli
que pour les deux Donen
que je mets tout en haut de mon Panthéon personnel, Les sept femmes de Barbe-rousse
et Chantons sous la pluie
? (suite…)
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Un Américain à Paris
dimanche, février 12th, 2012La grande évasion
dimanche, février 12th, 2012
Mayonnaise indigeste.
Jusqu’à hier La grande évasion
faisait partie de ces films célèbres que je n’ai jamais vus, pas davantage que Le Parrain
, La guerre des étoiles
ou Les sept samouraïs
; je suppose que nous avons tous, ainsi, des sortes de trous noirs qui ne nous gênent pas vraiment mais que, l’âge venant, nous souhaitons combler (il faudrait tout de même aussi que je me décide à lire un jour Le grand Meaulnes, par exemple). (suite…)
La Dame de fer
mercredi, février 8th, 2012L’exaspérant et indispensable peuple britannique sait, aux moments graves de son histoire, aux moments où il pourrait sombrer, se donner des dirigeants d’une qualité, d’une hauteur de vue, d’une envergure exceptionnelles.
Ce n’est pas parce que ça fait rarement notre affaire, à nous Français, qu’il faut nier cette évidence et éviter d’admirer quelques grands bonshommes, Disraeli, Gladstone, Lloyd George, Churchill et, évidemment, Lady Thatcher. (suite…)
Les neiges du Kilimandjaro
jeudi, février 2nd, 2012
Même si la copie était convenable…
J’aimerais suivre et approuver les talentueux plaidoyers de ceux dont l’enthousiasme pour le film est bien troussé, bien argumenté et, d’une large façon, communicatif. Ils ont en tout cas bien raison de défendre le grand cinéma hollywoodien d’antan et ses illustrations parfaites qu’étaient Gregory Peck
et Ava Gardner
. Aux lendemains de la guerre, la figure mythique des stars du cinéma d’Outre-Atlantique était à son inégalé sommet, et n’avait rien de fabriqué, ni de cosmopolite comme l’est la gloire de bon nombre des produits d’aujourd’hui. On avait un peu l’impression, à tort ou à raison, que c’étaient là des demi-dieux (et de bien somptueuses déesses). (suite…)
On purge Bébé
lundi, janvier 30th, 2012Je ne classe pas ce film très alerte au rang où certains le mettent, et je ne veux pas lui donner une note considérable.
C’est, sans doute, que je ne suis guère amateur de ces vaudevilles grivois, en y reconnaissant pourtant, d’éclatantes qualités. C’est un genre qui marche au théâtre, où le déferlement des rires et l’entraînement des hilarités, l’envie qu’on a de se lâcher, la chaleur communicative de la salle font passer une excellente soirée, une soirée qui pourtant ne fait pas date. Mais c’est souvent douteux, complice, plein de clins d’œil salaces et, pire encore, graveleux. (suite…)
La chienne
dimanche, janvier 29th, 2012C’est un film déjà bien dans la manière du Renoir
de La règle du jeu : Tout le monde a ses raisons !…
Et c’est ce qui est le plus frappant, le plus intéressant, ce que préfigure et détermine la séquence d’introduction où Guignol assomme les moralistes et assène que le film ne prouvera rien du tout : et de fait il faut un bien grand talent pour, sur le fil d’un apparent mélodrame et sur une trame aussi invraisemblable que tragique, parvenir à ne pas trop ridiculiser le comptable falot, à ne pas mépriser la fille facile et, même, à rendre presque attachant, sur ses derniers moments, le barbeau qui n’aime personne. (suite…)
Domicile conjugal
mercredi, janvier 25th, 2012Domicile conjugal
, ce n’est pas que Christine Darbon, c’est aussi Antoine Doinel, Doinel adulte. Doinel adulte (enfin ! si on peut dire que Doinel l’est, et le sera jamais…). Je ne trouve pas que ce soit bien réussi, même si c’est quelquefois assez drôle… (suite…)
L’air de Paris
dimanche, janvier 22nd, 2012
Lesaffre est mort. Et alors ?
N’était le jeu catastrophique, exalté, lunaire et toujours à côté de la plaque, de Roland Lesaffre
, icône incontournable des films du Carné
tardif, L’air de Paris
serait un très bon film, nourri de la meilleure veine populiste (ah, les pt’its gars du Boxing-Club de Grenelle !) et où l’anecdote romanesque de la rencontre entre le vaillant prolo au grand cœur et à l’estomac vide et la poule de luxe au cœur desséché et à l’âme tendre fonctionne plutôt bien. Film d’un grand classicisme dans le récit et par ailleurs film très curieux. (suite…)
Spartacus
vendredi, janvier 20th, 2012On comprend fort bien qu’après avoir réalisé ce film de commande où il dut supporter tout le poids du système hollywoodien, Stanley Kubrick
ait décidé de voler de ses propres ailes et de ne jamais plus se soumettre à quelque diktat ou influence que ce soit.
En effet comment retrouver la patte du plus inspiré des réalisateurs, de celui qui a su tourner et réussir dans tous les genres cinématographiques dans ce peplum nullement désagréable, malgré sa longueur et qui serait même plutôt bien fait, eu égard aux standards du genre ?
Le combat dans l’île
dimanche, janvier 15th, 2012
Excellent premier film d’un grand cinéaste.
Premier film remarquable, il est vrai, d’un réalisateur très atypique, très en dehors des normes et des modes, se taisant durant de longues périodes, tournant désormais des autobiographies en numérique (Le filmeur
), capable de ciseler les bijoux que sont ses 24 portraits
, après avoir remporté un grand succès public, avec La chamade
, qui est une des meilleures adaptations de Françoise Sagan
qui se puisse et un grand succès critique avec Thérèse
, bluffante illustration du mystère de la Sainteté. (suite…)





