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Sur les quais

dimanche, mai 1st, 2011

Des pigeons et des hommes

La fin du film, à la fois sommaire, évidente (dans le contexte de l’époque) et démonstrative, me fait baisser d’un point une note que j’aurais voulu plus excellente encore.

Je n’avais vu le film qu’une fois, à sa sortie en France, en 1955, et je n’y avais vraisemblablement pas compris grand chose. Ensuite j’ai longtemps éprouvé une certaine méfiance vis-à-vis du personnage de Marlon Brando ; et tout cela m’avait retenu hors de ces Quais que j’ai trouvés sacrément bien faits, prenants et intelligents ! (suite…)

À bord du Darjeeling limited

mercredi, avril 27th, 2011

Insignifiant.

Je ne sais pas trop pourquoi je mets une note, alors que le film n’a suscité, évidemment, aucune adhésion, mais pas davantage du rejet : je me suis demandé pendant toute la durée du métrage, heureusement limitée, ce que je faisais à regarder ce qui m’a paru une totale insignifiance et un monument de papier mâché. (suite…)

La Danseuse des Folies Ziegfeld

lundi, avril 18th, 2011

Trois étoiles dans un ciel vide !

Qui attend de La Danseuse des Folies Ziegfeld, comme c’était mon cas, un monument de numéros chantés et dansés, une sorte d’énorme gâteau délicieux et écœurant à la chantilly, ou, plutôt, un assemblage d’immenses machineries d’escaliers en volutes, de blondinettes superbes à niais sourires, de paillettes, de strass, de tulles vaporeux, de plumes d’autruche, de bellâtres à voix miellée n’en aura pas son content. Malgré quelques numéros de facture acceptable, le film n’est pas un de ces musicals qui ont fait la gloire du Broadway des années folles, mais un mélodrame assez longuet sur le sort de trois des danseuses embauchées le même jour par le grand Florenz Ziegfeld, empereur des nuits de New-York, dont la carrière et l’accession au succès étaient contés avec un certain brio dans le film de 1936 The Great Ziegfeld. (suite…)

Le samouraÏ

mercredi, avril 13th, 2011

 

Quintessence de Melville.

Et voilà qu’en 1967, l’art de Jean-Pierre Melville est à son sommet.

Générique du film qui s’ouvre sur la chambre salie où Delon, à la beauté hiératique, et presque extérieure fume, allongé sur son lit, dans la seule compagnie de son oiseau encagé, aussi encagé que lui. Pas une seule note de musique durant le générique du Samourai, elles ne viendront qu’après un long moment et ce sont celles de François de Roubaix, talent pur tôt disparu. (suite…)

Vol au-dessus d’un nid de coucou

lundi, avril 11th, 2011

afficheUn film légendaire ?

Franchement, qu’est ce qui resterait du film de Milos Forman aujourd’hui, si la performance bluffante de Jack Nicholson n’avait été conservée dans toutes les mémoires ? (suite…)

Le locataire

samedi, avril 9th, 2011

Un des meilleurs Polanski.

Un excellent critique a dit admirablement l’essence du film (le singularisant notamment de l’excellente formule La folie de Trelkovsky n’exclut pas la folie du monde qui l’entoure). Et des aspects très intéressants sont aussi développés dans le livret joint à l’excellente édition Paramount, qui vient de paraître. (suite…)

Lettres de mon moulin

dimanche, avril 3rd, 2011

Soleils joyeux de la Provence.

On ne m’avait pas dit que du bien de cette ultime réalisation de Marcel Pagnol, adaptation de quelques unes des immensément connues des Lettres de mon moulin du nîmois Alphonse Daudet, adaptation qui apparaissait presque, en 1954, comme une évidence, en une époque où trois quarts de siècle de félibrige, de cigales, de lavande, d’aïoli et d’accent parfumé avaient porté la Provence en une sorte de pinacle imaginaire jamais égalé depuis lors : les films de Pagnol lui-même, ses adaptations de Giono (si critiquables et ambiguës qu’elles ont été ; voir plusieurs débats que nous avons eu sur ce point, notamment sur le fil de Regain), mais aussi toute la troupe des artistes marseillais, et puis Fernandel, Vincent Scotto, Raimu, ainsi de suite… (suite…)

Boulevard du crépuscule

dimanche, mars 27th, 2011

Mythomanies et caprices.

Un film magnifique, très noir, très sarcastique et presque tout autant pathétique, avec de drôles de figures dérangées, fêlées, méprisables et très peu de clarté. Un film qui allie intelligence absolue des situations, qualité extrême des acteurs et impeccabilité de la mise en scène. (suite…)

Very bad trip

samedi, mars 26th, 2011

Maigrelet.

Sans doute est-ce un effet de l’âge, mais j’ai toujours l’impression, lorsque je regarde un film étasunien récent, que je suis sur une autre planète ; la hideur panique des centres commerciaux, l’étrange mélange des tours de cinquante étages et des maisons individuelles à jardins calamistrés, la combinaison de naïveté extrême et d’extrême roublardise, tout cela me paraît d’une étrangeté martienne, presque. (suite…)

Bullitt

lundi, mars 21st, 2011

Un mythe !

Je pourrais reprendre presque mot pour mot la plupart des opinions de la longue file qui s’établit sur ce film mythique, que je n’avais jamais vu jusqu’alors, parce que rien ne m’y incitait  du fait de sa provenance étasunienne et de son thème policier, choses qui ne m’attirent pas spontanément. (suite…)