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L’important c’est d’aimer

dimanche, septembre 5th, 2010

Grand film baroque !

J’ai  regardé une nouvelle fois L’important c’est d’aimer ; j’en avais gardé un souvenir très marquant, et la cinquième (sixième ? septième ?) vision m’a conforté dans mon excellente appréciation, mais j’ai davantage scruté, cette après-midi, ses qualités et ses défauts…

Défauts ? Oh là là ! Considérables, évidents, outranciers, terrifiants…

 

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Colonel Blimp

dimanche, août 29th, 2010

colonel_blimpJe demeure perplexe…

Guère convaincu davantage par Colonel Blimp que par Les chaussons rouges sur la qualité extrême de talent que beaucoup prêtent à Michael Powell et qui lui a valu une édition DVD absolument remarquable, non seulement avec image et son nettoyés, mais avec un luxe de présentation rare (un deuxième DVD de bonus, un livret très complet, très bien illustré) ; si tous les grands noms du cinéma pouvaient bénéficier d’un tel respect, d’une telle ferveur ! Je suis le premier à admettre que Powell est un cinéaste de grand talent et que ses prises de vue, originales et travaillées, sont la plupart du temps absolument magnifiques, que la caméra est maniée avec une virtuosité exceptionnelle, que le choix des couleurs et des atmosphères est une marque de qualité supérieure. Je ne suis d’ailleurs pas réticent à l’idée de regarder le film une deuxième fois pour mieux encore en admirer les richesses visuelles. (suite…)

L’aveu

lundi, août 23rd, 2010

Logique de la Terreur

Que La révolution dévore jusqu’à ses enfants, on le sait depuis Danton, et que ce Moloch jamais rassasié, ce brasier qui a toujours besoin de nouveaux combustibles ait dévoré en ne s’en satisfaisant jamais les meilleurs de ses combattants, on le savait, en assistant, assez fasciné, à cette catastrophe. Mais davantage que dans des films qui montrent plus particulièrement la stupéfaction, la surprise, le désenchantement, L’aveu explore de façon presque clinique, en tout cas distante et maîtrisée la folie de ceux qui prétendent changer la vie, c’est-à-dire changer la nature humaine… (suite…)

Slumdog millionnaire

samedi, août 21st, 2010

19026767Y’a du boulot !

2 sur 6 ? Pourquoi cette note de 2, alors que j’ai trouvé que cette trop longue histoire assez niaise était bien languissante et méritait moins encore ? Peut-être suis-je là un peu couard et n’osé-je pas dire toute la stupéfaction peinée ressentie devant un film indien… (suite…)

Sœur Sourire

samedi, août 21st, 2010

Un gouffre !

C’est un gouffre ! Mais le gouffre que j’évoque en titre de cet avis ne concerne pas la pauvre vie de la malheureuse Jeannine Deckers, Sœur Sourire, dont le succès unique, fulgurant, universel et incompréhensible de la chanson Dominique en 1963, qui fut longuement Numéro 1 aux hits-parade, devançant, paraît-il, Elvis Presley et Les Beatles, mais le regard ignorant, indifférent, voire hostile jeté par le réalisateur Stijn Coninx sur la vie monastique. (suite…)

La Table aux crevés

dimanche, août 15th, 2010

Limites du genre.

Je mets à La table aux crevés une note passable, mais je ne recommande pas la vision du premier film d’Henri Verneuil, sauf si on nourrit une passion pour la filmographie exhaustive de Fernandel ou si l’on souhaite se faire une idée sur une des nombreuses adaptations de Marcel Aymé. (suite…)

Le fond de l’air est rouge

samedi, août 14th, 2010

Toqué !

Chris Marker est l’auteur d’un des films les plus emmerdants et les plus surfaits de l’histoire du cinéma, La jetée, où, en images fixes et sur un mode grandiloquent, il présente un futur improbable et anxiogène qui a, paraît-il, inspiré une autre ânerie imbittable, L’armée des 12 singes, appréciée d’adolescents boutonneux qui ont cru voir là une œuvre philosophique à la mesure de Platon. (suite…)

Le général della Rovere

lundi, août 9th, 2010

Le sens de la vie.

Le film est d’autant plus profond et puissant que le récit de Roberto Rossellini est tout en retenue. L’abjection de la fripouille Bardone (Vittorio De Sica) et ses trafics crapoteux, la lourdeur de l’oppression, les exécutions sommaires, cette période de 1944 où tout graduellement s’effondre autour de la République de Salo, où personne ne se fait d’illusions sur l’issue finale de la guerre, mais qui n’est pas encore la débâcle, qui conserve encore les apparences d’une structure, les ruines et les restrictions, tout cela pouvait aller vers le romanesque, presque le mélodramatique et, la force du souffle et de l’époque aidant, on s’y serait laissé prendre. (suite…)

Les chaussons rouges

dimanche, août 8th, 2010

Les petites marionnettes.

Comme j’ai hérité un coffret (qui comprend aussi 49e parallèle, Colonel Blimp et Le narcisse noir) et que le nom de Powell m’est connu depuis qu’il a sur ce site des admirateurs passionnés et convaincants, à l’opinion de qui j’ai foi, j’ai regardé tout à l’heure Les chaussons rouges et je suis bien perplexe, comme quelqu’un qui n’ose pas trop dire qu’un film dont on lui a promis monts et merveilles l’a profondément ennuyé. (suite…)

La malédiction des pharaons

mardi, août 3rd, 2010

Bande Velpeau !

Lorsqu’on se rappelle ce que furent les révolutions que les réalisateurs de la Hammer, et en premier lieu Terence Fisher, apportèrent aux cinémas d’épouvante au tournant des années Cinquante et Soixante, on ne peut être qu’extrêmement décontenancé par la nullité profonde de cette Malédiction des pharaons, soulante d’ennui, dont je ne peux rien, absolument rien sauver et qui ne mérite que de s’enfoncer dans la boue grasse d’une tourbière (comme le fait, d’ailleurs The Mummy du titre anglais). (suite…)