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Frankenstein s’est échappé

lundi, juin 28th, 2010

Laborieux débuts.

Déjà que je ne suis pas trop sensible aux charmes du mythe mécaniste de Frankenstein, à son côté obstinément scientiste, progressiste, directement issu des espérances et fariboles d’un 19ème siècle qui a cru, vraiment, que le Progrès était l’horizon insurpassable de l’évolution de l’Humanité, déjà qu’à côté des récits qui mettent en scène la grandiose alliance d’Éros et Thanatos, ceux qui voient dans le Vampire assoiffé de sang l’éternelle figure de la condition humaine, déjà que l’optimisme prométhéen n’a jamais été ni ma tasse de thé, ni mon gobelet de whisky, il m’en faut beaucoup, et un cadre romantique échevelé (comme le Frankenstein si triste et souffrant de Kenneth Branagh) pour accepter cette anecdotique créature, encore faut-il que ce soit un peu palpitant, un peu angoissant, et non pas convenu…. (suite…)

Les yeux noirs

dimanche, juin 20th, 2010

2683848580Petite musique triste

Voilà un film drôle, émouvant, magnifiquement filmé, où un Mastroianni pathétique et séduisant vit une petite histoire musicale et triste avec l’infini talent qu’on lui connaît.

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Comme la lune

samedi, juin 19th, 2010

d5R4qm6paVoy9mK9WLmieqLMZFBJoël Séria délicieux cinglé.

J’aime assez la grossièreté, qui n’a rien à voir avec la vulgarité et que pratique avec délice Joël Séria. (suite…)

Incubus

samedi, mai 29th, 2010

Bizarre et ennuyeux.

Si Incubus n’était pas le premier long métrage (et sans doute même le seul film de l’histoire du cinéma) tourné en espéranto, il n’aurait sûrement pas été proposé dans l’intéressante (et disparue) collection Cinéma de quartier présentée par Jean-Pierre Dionnet ; ça n’aurait pas été une grande perte. (suite…)

La rivière du hibou

mercredi, mai 26th, 2010

Quelle chute !

Nous n’avons pas trop l’habitude du court métrage, pas plus que celui de la nouvelle ; sa durée, son rythme propre, sa sècheresse obligée nous interloquent un peu ; si j’ai regardé avec sympathie Chickamauga et L’oiseau moqueur par devant ces exercices de virtuosité pure, qui, comme toute virtuosité suscitent à la fois admiration et agacement, j’ai beaucoup mieux marché avec La rivière du hibou qui n’est pas – loin de là ! – qu’exercice esthétique formel ou, si je puis dire, mémoire de fin d’étude, ce que me semblent être les deux autres segments de cette édition. (suite…)

Le chaud lapin

lundi, mai 24th, 2010

Pataugeur.

J’avais conservé un souvenir amusé de ce Chaud lapin et, sans doute sur la lancée des merveilleuses réussites des Zozos et de Pleure pas la bouche pleine, et voilà que je m’imaginais rétrospectivement que c’était aussi bien observé, aussi exact et aussi tendre. (suite…)

Les désemparés

lundi, mai 24th, 2010

Virtuosité, mais…

Voilà un film qui force l’intérêt par la pure magie de sa réalisation, de la virtuosité de ses prises de vue et, presque, pourrait-on dire par la perfection de ses exploits techniques, bien davantage que par un récit un peu ampoulé et un jeu d’acteurs seulement convenables… (suite…)

The Devil’s rejects

mardi, mai 11th, 2010

43599Portrait craché d’une famille modèle.

J’ai trop de reconnaissance envers ceux qui m’ont permis de découvrir tant de films magnifiques – et en premier lieu Aguirre – et qui, à chaque fois qu’il sont intervenus  ont apporté un regard lucide, pénétrant et encyclopédique, j’ai trop de regrets qu’ils aient déserté notre site pour leur en vouloir une seconde de m’avoir incité à regarder, par des commentaires élogieux, ce Devil’s rejects qu’à franchement parler je n’ai pas trouvé bien intéressant… (suite…)

Divorce à l’italienne

lundi, mai 10th, 2010

Acide et délicieux !

Qu’est-ce que c’est bien, qu’est-ce que c’est narquois, drôle, féroce, mais jamais méchant, ce Divorce à l’italienne à l’intrigue apparemment si désuète, apparemment si datée (la revendication du divorce dans l’Italie du début des années Soixante) et à la pertinence, à l’actualité évidentes ! (suite…)

Magnolia

dimanche, avril 25th, 2010

Parfaitement nase.

J’ai déjà dû citer quelque part ce mot exquis de Billy Wilder  »La semaine dernière, je suis allé voir  »Les maîtres-chanteurs de Nuremberg  » à l’Opéra. Ça commençait à 8 heures. Au bout de deux heures, j’ai regardé ma montre : il était 8 heures et quart ».

C’est exactement ce qui m’est arrivé avec ce Magnolia-là : aimant la fleur, en pleine gloire en ce moment, je me disais que le film pouvait avoir du velouté ; film qui, chose qui n’est pas insignifiante, a une durée annoncée de trois heures. Au bout d’une heure et demie, j’attendais toujours que l’histoire commence. (suite…)