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Pleure pas la bouche pleine

dimanche, avril 18th, 2010


Un tendre et frais bijou.

Ah, mon Dieu, que c’est bien et comme ça me fait, sûrement un peu abusivement, hausser ma note, sans être tout à fait dupe, mais en demeurant persuadé que ce cinéma-là, celui de la douceur des villages, était un trésor, tout de finesse, d’émotion, de regard tendre, amusé, et quelquefois presque ému sur un monde désormais clos, mais qui a été le décor paisible de la France d’hier… (suite…)

Le secret derrière la porte

dimanche, avril 11th, 2010

le_secret_derriere_la_porte_2Damnée psychanalyse !

Moindre connaisseur de l’œuvre de Fritz Lang que bon nombre de critiques et de cinéphages,  je les rejoins sans beaucoup de réserves dans leurs messages un peu déçus sur ce film. (suite…)

Félicie Nanteuil

dimanche, avril 11th, 2010


Sortie des artistes.

Si je titre Sortie des artistes ce point de vue, c’est en un clin d’œil magistral (quoique d’une grande facilité et d’une réelle fausseté) à ce qui fut le meilleur film de Marc Allégret et qui est, évidemment Entrée des artistes, pourtant bien loin d’être un chef-d’œuvre. (suite…)

Le barbier de Sibérie

lundi, avril 5th, 2010

L’âme de la Russie.

La Russie, ce pays gigantesque et incompréhensible, comme l’écrit Jane Callaghan (Julia Ormond) dans la lettre qu’elle adresse à son fils et qui forme le récit du Barbier de Sibérie est trop loin de nos modes de pensée habituels pour que nous en comprenions toutes les singularités, les outrances, les excès, le mauvais goût, la violence, la douceur, la générosité, l’infinie capacité d‘endurer, qui sauva sans doute notre monde, autant que le flegme britannique, devant la folie barbare allemande… (suite…)

Le caporal épinglé

dimanche, mars 28th, 2010

Les temps changent.

Revu cette après-midi, Le caporal épinglé m’a semblé bien meilleur que dans mon souvenir, et mon 4, réévalué confine même au 5. Qu’est-ce que Jean Renoir y peut, si la guerre de 40 fut, pour les armées françaises, une triste pantalonnade et si, malgré 100.000 morts et quelques coups d’éclat, personne ne prend aujourd’hui au sérieux cette guerre-là ? (suite…)

On ne meurt que deux fois

dimanche, mars 28th, 2010

On_ne_meurt_que_deux_foisÉtude en glauque.

Et il paraît, d’après le supplément du DVD, que Michel Audiard ne souhaitait pas que Charlotte Rampling devînt la Barbara Falck de On ne meurt que deux fois, sous le prétexte singulier que son accent aurait pu détonner et moins bien dire la rosserie des mots du dialoguiste ! On croit rêver ! (suite…)

Tokyo Olympiades

mardi, mars 23rd, 2010

Soleil levant.

On n’imagine pas ce qu’étaient jadis les Jeux Olympiques : un individu qui n’était pas particulièrement intéressé par le sport de compétition (d’ailleurs y a-t-il autre chose que la compétition, dans le sport ? distinguons le de l’exercice physique !), c’est-à-dire la grande majorité des habitants du Vieux et du Nouveau Monde pouvait pratiquement passer la quinzaine olympique sans entendre parler des épreuves. Les journaux d’information n’accordaient aux nouvelles qu’une place restreinte, il n’y avait qu’une chaîne de télévision, et que quelques radios (et France-Info n’existait pas). (suite…)

L’homme des vallées perdues

dimanche, mars 21st, 2010

Hommes rudes et grands espaces.

D’humeur paresseuse et dans la perspective de contempler de grands espaces, de fraîches solitudes peuplées d’hommes rudes et univoques, j’ai revu tout à l’heure L’homme des vallées perdues, dont j’ai (trop) dit ici et là combien le titre français qui fait tant rêver par son ample sonorité avait fasciné mon enfance. (suite…)

Rendez-vous de juillet

dimanche, mars 21st, 2010

Des lendemains qui chantent.

Quand il filme, en 1949, ces éclatants Rendez-vous de juillet, Jacques Becker a 43 ans (et plus que onze ans à vivre), et, derrière lui deux réalisations magnifiques des années 40, Goupi mains rouges et Falbalas ; avant les deux chefs-d’œuvre Casque d’or et Touchez pas au grisbi, il y a bien la place pour un très joli film, plein d’optimisme, sinon d’insouciance, où plusieurs thèmes s’entrecroisent, et qui constitue sans doute une des observations les plus justes et les plus tendres sur la génération qui a vingt ans dans une France qui sort doucement des restrictions de l’après-guerre, une France heureuse, ouverte, pleine d’espérance. (suite…)

Lola Montes

mercredi, mars 17th, 2010

Lola Montès, affiche

Ratage grandiose.

Après avoir dit et proclamé que la restauration de Lola Montes a été exactement et pieusement faite, que les couleurs ont retrouvé un éclat que mes souvenirs (et une VHS délavée) n’imaginaient pas si éclatantes, que le son est stéréophonique, les langues d’origine restituées, le montage conforme à la volonté de Max Ophuls (montage qui a reçu l‘imprimatur de son fils Marcel), après avoir reconnu toutes ces bénédictions, l’amateur passionné de Lettre d’une inconnue, de La Ronde, du Plaisir et, au dessus de tout de Madame de ne peut qu’avouer la confirmation de sa déception. (suite…)