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Le rouge est mis

dimanche, mars 29th, 2009

00794512-photo-affiche-le-rouge-est-misMalfrats et miroton.

Déjà, dans Touchez pas au grisbi, qui est d’une plus grande dimension, ou dans Razzia sur la chnouf, on pouvait s’amuser à reluquer le côté pantouflard des gangsters des années Cinquante, leur goût du miroton ou de la daube, leur aspiration à chausser dès le soir venu des charentaises confortables (et non pas à s’abîmer la santé avec des gourgandines qui vous font coucher à pas d’heure), mais là, on atteint le sommet du genre ! La pègre boursicote et achète du Napoléon pour ses vieux jours, investit dans du pont élévateur et de l’outillage pour garage bourgeois et compte les jours qui la séparent d’une retraite paisible conçue pour taquiner le gardon et le chevesne dans la vallée de Chevreuse. (suite…)

Confidences pour confidences

vendredi, mars 27th, 2009

confidencespourconfidencesHistoire douce-amère…

Après l’impeccable trilogie Les zozos, Pleure pas la bouche pleine, Le chaud lapin – on n’a rien filmé d’aussi juste sur les états d’âme des adolescents et des jeunes adultes français du début des années 70 – Pascal Thomas, quelques années après a réalisé ce film d’une grande justesse de ton, plus nostalgique et un peu plus amer sur les rapports de famille… (suite…)

Les petits matins

mardi, mars 24th, 2009

les_petits_matinsVieillot, insignifiant, charmant.

Curieux, charmant, léger petit film, absolument insignifiant et jamais ennuyeux, en tout cas pour ceux qui aiment les acteurs et s’amusent à reconnaître, au gré d’une séquence, une silhouette, un profil, une voix célèbres et à grappiller, en surcroît, le souvenir d’un de ces deuxièmes ou troisièmes rôles dont on oublie souvent le nom mais dont on reconnaît la trogne ; Dieu merci, Imdb permet désormais de corriger ces ignorances… (suite…)

Sur les ailes de la danse

dimanche, mars 22nd, 2009

sur-les-ailes-de-la-danse-a01Perfection et limite d’un genre.

Beaucoup d’entre nous n’ont pas beaucoup d’intérêt pour la comédie musicale brillante d’avant-guerre, celle qui, dans ses tourbillons, tentait de faire oublier la crise économique et la montée des périls, cette comédie musicale incarnée comme aucun genre ne l’a été à ce point par deux acteurs mythiques, Fred Astaire et Ginger Rogers qui, en six ans, de 1933 à 1939, tournèrent neuf films (dont cinq sous la direction de Mark Sandrich). Il y a pourtant de belles réussites… (suite…)

Frost/Nixon, l’heure de vérité

mercredi, mars 18th, 2009

Un peu trop à l’Ouest...

J’ai vu ça ; qu’en dire ? Que je ne me suis pas ennuyé une seconde, que je reste baba devant la performance d’acteur de Frank Langella qui sans ressemblance physique évidente avec Richard Nixon donne à son personnage une épaisseur, un parfum, une couleur, une structure qui nous font presque pénétrer dans l’intimité profonde du 37ème président des États-Unis d’Amérique, que Michael Sheen donne à voir une tête-à-claques particulièrement crispante, et vraisemblablement similaire à celle dont disposait cet interviouveur de télévision qui eut le culot intelligent de se frotter à un joueur d’une autre dimension (et d’une autre division), mais que ça me reste tout de même assez extérieur. (suite…)

Le comte Obligado

samedi, mars 14th, 2009

comte_obligado_affiche_du_filmGentille revanche des humbles.

Eh bien, donc, si on n’a pas un goût immodéré pour l’immortel réalisateur Léon Mathot, auteur révéré de – entre autres – Bouboule 1er, roi nègre et de Nu comme un ver, si l’on n’est pas absolument frappadingue de Georges Milton, tout autant immortel acteur du Roi des resquilleurs et de Ploum, ploum, tra-la-la… on peut parfaitement s’abstenir de déguster, en met raffiné ce  Comte Obligado(suite…)

Jéricho

vendredi, mars 13th, 2009

affiche jericho henri calef 1946La geste de la Résistance.

La date du tournage n’est pas neutre : en 1946, et pour un bon moment encore, on n’a que faire d’entrer dans les complexités infinies de la période précédente et l’on a absolument besoin de forger une légende dorée, pour la postérité, sans doute un peu mais surtout pour se rehausser à ses propres yeux. (suite…)

Le changement fait rage

mardi, mars 10th, 2009

Tire, tire l’aiguille, ma fille !

Dès qu’un film a passé vingt ans – ce qui n’est pas une très grande vieillesse, on en conviendra – on note, en le revoyant des tas de pettits détails singuliers qui paraissent prendre aujourd’hui un tour plus rapide : il est bien vrai que le changement s’accélère, qu’il y a quinze ans seulement, il n’y avait pas de téléphone portable (c’était seulement le début de ces ébauches appelées be-bop : vous en souvenez-vous ?), que les policiers portaient des casquettes plates, et non pas des casquettes à l’américaine comme aujourd’hui, alors que pendant des décennies, ils avaient arboré des képis, que la physionomie des bagnoles a changé… (suite…)

Apocalypse now (redux)

samedi, mars 7th, 2009

apocalypse_nowLong.

J’arrivais un peu grognon, presque gêné aussi, me disant qu’après n’avoir pas apprécié L’inconnu du Nord-Express, ma perplexité devant ce que la jaquette de mon édition d’Apocalypse now dit être un des plus grands moments de l’histoire du cinéma ne ferait pas bon effet et me classerait irrémédiablement, s’il en était besoin, au rang des franchouillards indécrottables, malgré mes goûts affirmés pour Kubrick, Risi et Kusturica. (suite…)

Conte d’été

vendredi, mars 6th, 2009

00786500-photo-affiche-conte-d-etePierrot et ses trois Colombines

J’ai assez célébré, ici et là, mon goût pour les architectures raffinées et ténues de Rohmer pour ne pas dire ma déception renouvelée devant ce Conte des quatre saisons, plus vain encore que Conte de printemps, dont les finesses ne parvenaient pas à estomper le caractère artificiel du récit. (suite…)