Voilà un charmant petit film musical, un peu fauché, assez mièvre et plein de bons sentiments, mais c’est l’époque – 1942 – qui veut ça : devant une réalité qui n’est pas très reluisante, autant faire rêver la jeunesse (Premier rendez-vous
d’Henri Decoin
est bâti également sur cette eau sucrée).
Mais la jeunesse qui a vingt ans, pendant l’Occupation, est née au lendemain de la Première guerre, et elle ne fait pas qu’écouter Maréchal, nous voilà ! célébré par la voix de ténor léger d’André Dassary, ni même La chanson des blés d’or ou La romance de Maître Pathelin : la jeunesse est swing depuis Charles Trénet
et, si elle est un peu plus provocante, elle peut même être zazou et entrer dans la Résistance passive, comme on disait, arborant vestons et cheveux exagérément longs, en contravention avec les préceptes du régime de Vichy. (suite…)


majeur, de l’extrême qualité du
, de
, de
, mais c’est rudement bien et, en 1955, ça augurait de la suite : déjà la même capacité à briser les codes, à rendre sympathiques les fripouilles pour mieux les montrer dans leur absolue médiocrité, à poser un regard sans méchanceté, mais sans apitoiement sur les vacheries du monde… 
avec celui que, près d’une décennie auparavant (1949),
avait tiré de la même nouvelle de
… Mais je doute que cette adaptatrice fréquente (il y eut aussi
), sinon inspirée de la dame de Saint-Sauveur en Puisaye et du Palais-Royal ait pu aussi bien réussir un si charmant bijou ! 
, à part
, où l’héroïne était incarnée par
,
, comme tout le monde, dont le vague souvenir tient plus à la musique et au caractère de grand spectacle, et, assez récemment
apprécié sans émotion particulière. Le terrain était donc glissant de s’aventurer sur un film moins connu que ne le sont
ou
… mais ça ne m’a pas beaucoup donné envie d’aller voir plus loin. 
alors qu’il ne l’avait pas vu à sa sortie en salle, il y a plus de cinquante ans, s’attend à une de ces fortes émotions qui font la magie du cinéma et marquent durablement le regard.
On aimerait aimer…
Quel pays !
, bien que j’aie beaucoup apprécié
(mais me sois passablement ennuyé avec
), tombant par hasard sur les propos alléchants de certains amateurs, je me suis passé
hier et je me suis régalé. En tout cas, je n’ai rien à redire sur des pertinentes analyses (le questionnement sur la moralité – comme il y en a dans les fables)
Petits riens, petits films…
ne valent pas la moyenne, hors quelques moments réussis, et quelques mots d’esprit assez rosses et bienvenus qui doivent tout à la tradition du boulevard et de la comédie de mœurs. C’est que le scénariste et dialoguiste, 