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Hold-up à la milanaise

lundi, juillet 21st, 2008

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Il ne peut pas y avoir une suite du Pigeon !

Eh bien, les amis, je ne vous suivrai pas, à mon grand dam, dans l’admiration qui semble être portée à cette suite de l’immortel Pigeon, admiration qu’un esprit mal intentionné pourrait d’ailleurs trouver obligée. Et mon 4 à moi est plutôt un 4 de faveur, du fait de la tendresse infinie que j’ai pour le premier film, et pour le plaisir que j’ai eu de retrouver son équipe pathétique de branquignols attachants… Mais à franchement parler, j’aurais plutôt mis, si la chose était possible, un 3,5 penchant vers le 3. (suite…)

Bonne chance

samedi, juillet 19th, 2008

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Pétillant !

Si l’on excepte les hagiographiques Ceux de chez nous (1915) et Pasteur (1935), ce charmant Bonne chance est le premier film de Sacha Guitry, qui en laissa, d’ailleurs, la réalisation technique à Fernand Rivers ; et je gage que le bonhomme – immortel auteur de Berlingot et Compagnie – a plutôt tiré vers le bas ce marivaudage, quelquefois leste, qui n’est pas cité souvent parmi les œuvres du Maître, et mérite mieux que cette relative désaffection. (suite…)

Prince des Ténèbres

mercredi, juillet 16th, 2008

afficheDes trucs qui fonctionnent…

Vu à sa sortie, le film ne m’avait pas paru pouvoir faire grand effet, malgré certaines images bien composées et des atmosphères intelligentes. Une nouvelle vision, grâce à un DVD luxueusement édité (que de beau travail pour ce qui est tout de même une série B !) m’a davantage séduit. (suite…)

Le furet

lundi, juillet 14th, 2008

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Quelle bonne surprise !

Je me préparais à poursuivre la morne chronique de mes désenchantements nanardesques – il y avait bien longtemps que je n’étais pas tombé sur une pépite !- en glissant mon lecteur ce Furet de l’absolument inconnu Raymond Leboursier… et voilà que, dès les premières minutes, j’ai été accroché, puis séduit ! (suite…)

Salo

lundi, juillet 14th, 2008

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Époustouflant et dégradant

Ce Salo est un film immonde et dégradant. Dégradant pour ceux qui l’ont conçu et réalisé, dégradant pour les adolescents qui l’ont tourné (imagine-t-on qu’il y a des parents qui ont accepté que leurs fils et leurs filles puissent s’abîmer à tourner ça pour une poignée de lires ?), dégradant pour le spectateur qui n’en sort pas indemne. (suite…)

Croix de fer

dimanche, juillet 6th, 2008

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Ivresse de la guerre

Naturellement, c’est du Peckinpah et ça ne peut pas laisser indifférent ; grands acteurs (James Coburn époustouflant), grand spectacle, idées filmiques superbes (le générique de début, qui se déroule sur un fond musical de comptine chantée par des voix de tout petits enfants, images de légende dorée du national-socialisme – vigoureux pionniers dans la nature, à l’escalade des montagnes, gamins blonds et rieurs, Hitler affectueux père de famille de la nation allemande – images de l’adulation du peuple pour son Führer et images de réalité guerrière – déferlement des panzers, crépitement des mitrailleuses, défilé de prisonniers, accablement des hommes. Et le générique de fin – qu’il faut regarder jusqu’au bout, et qui reprend la comptine initiale – est magnifique aussi, dispensant jusqu’à l’écœurement l’illustration des horreurs de la guerre, de toutes les guerres, de toutes les violences guerrières. (suite…)

Prends la route

dimanche, juillet 6th, 2008
Le parfum des congés payés.

On aime ce film moins pour s’extasier sur la réalisation (honnête et limitée) du prolifique  Jean Boyer que pour me mettre à l’unisson du duo si sympathique de Jacques Pills et André Tabet et chanter avec eux les ritournelles entraînantes « Prends la route ! » et « Y’a toujours un passage à niveau » ; et puis cette comédie musicale gaie, sans prétention, rieuse et bon enfant incarne aussi, à sa manière, l’insouciance des premiers congés payés et les charmantes illusions du Front Popu…

(suite…)

Cinq millions comptant

mercredi, juillet 2nd, 2008

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La curiosité est un vilain défaut

Au temps où la télévision était encore une distraction pour initiés fortunés, des émissions de radio réunissaient autour des gros postes à lumière verte des cohortes d’auditeurs passionnés ; les feuilletons quotidiens avaient leur public, les émissions hebdomadaires de jeux et concours plus encore.

Et comme les familles allaient beaucoup plus au cinéma qu’aujourd’hui (j’ai lu quelque part que – au nombre d’habitants, 65 millions contre 40 – on allait deux fois plus dans les salles obscures dans les années Cinquante que maintenant), il n’était pas absurde de donner à voir dans des films ce que l’on entendait chez soi. (suite…)

L’argent de poche

dimanche, juin 29th, 2008

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Un Truffaut singulier

Dix-sept ans après Les Quatre cents coups, François Truffaut avait encore plein de souvenirs d’enfance à placer ; ça a donné un film absolument foutraque, construit n’importe comment, sans vraie cohérence, au scénario funambulesque et improbable, mais extrêmement attachant. (suite…)

Flic story

samedi, juin 28th, 2008

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Excellent film, titre idiot

Je remercie  chaleureusement ceux qui m’ont alléché par d’excellents, judicieux, complets commentaires sur ce Flic story que je n’avais jamais vu et qui vaut mieux que son titre idiot ! C’est vraiment très bien fichu, et, malgré qu’on ne puisse ignorer la façon dont ça va (forcément) se terminer, on est tenu en haleine jusqu’au bout par une histoire racontée de façon ingénieuse et intelligente. (suite…)