« Le meurtre est mon violon d’Ingres ».
Je découvre de film mythique et je suis de ceux qui pensent que s’il était dépourvu de l’extraordinaire beauté de Gene Tierney, il y a longtemps qu’il aurait été classé parmi les productions de série d’un Hollywood omnipotent, avec les autres films de l’honnête artisan Otto Preminger, une sorte de Decoin ou de Joannon du cinéma étasunien, aussi oublié aujourd’hui que ses confrères français. Ce n’est pas mal, Laura, mais c’est bien convenu, à partir du moment où, à la 45ème minute, celle qui était censée avoir été assassinée refait surface. S’ensuit alors une de ces intrigues invraisemblables qui ne fonctionnent qu’au théâtre, où les spectateurs sont bien obligés de suivre le rythme de ce qui leur est conté.