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Sept jours ailleurs

samedi, février 20th, 2016

Sept_jours_ailleurs_1969Minime et chichiteux.

Il faut bien  du mérite pour trouver des qualités à ce film interminable de 83 minutes (et en fait de 80 minutes de trop) et  montrer quelque aveuglement pour regretter que Marin Karmitz ait rapidement arrêté sa carrière de réalisateur. De fait, après avoir tourné ensuite deux films militants, Camarades et Coup pour coup, il a très rapidement compris qu’il avait davantage sa place parmi les 500 plus grandes fortunes françaises qu’au sein de la Gauche prolétarienne maoïste dont il fut membre. (suite…)

Le retour de Casanova

vendredi, février 19th, 2016

affiche_le_retour_de_casanovaHistoire sans fin.

Qu’est-ce qui manque au Retour de Casanova pour mériter de ma part une note simplement moyenne ? Sûrement pas grand chose, et pourtant je n’ai jamais senti que le film pouvait décoller, quitter son petit souffle agréable et ornemental pour aller plus loin. Et il y avait pourtant bien des choses intéressantes posées sur l’écran. (suite…)

Z

mercredi, février 17th, 2016

z-afficheModèle de film engagé.

Z possède un tel rythme, une telle tension, une telle qualité d’interprétation qu’il parvient presque à faire oublier les outrances militantes du réalisateur Costa Gavras dans la confrontation entre les ridicules méchants militaires et les ridicules gentils pacifistes. Ayant depuis longtemps échappé à l’actualité de la grotesque dictature des colonels grecs, le film se bonifie avec l’âge grâce à son efficacité dramatique. (suite…)

Duellistes

mardi, février 16th, 2016

000357.74083550_1000X1000Je l’aurai, un jour, je l’aurai !

S’il ne s’agissait que d’apprécier la beauté, le raffinement des images et des lumières, le soin apporté au choix des décors, des costumes et des objets de la vie quotidienne et des servitudes militaires, si l’on pouvait ne rester que dans un magnifique livre d’art, certainement Duellistes mériterait la note la plus haute. Je n’ai pas souvenir d’avoir aussi été émerveillé, pour la composition toujours maîtrisée de la surface entière de l’écran, depuis Barry Lyndon ; et, de fait, un arrêt sur l’image, à quelque moment du film qu’il intervienne, donne toujours l’impression que le réalisateur a attaché à chaque instant un soin maniaque à l’esthétique de son travail. (suite…)

À l’aube du cinquième jour

dimanche, février 14th, 2016

50492La discipline, force principale des armées…

La guerre est finie ! beugle le malheureux Bruno Grauber (Franco Nero), qui n’y comprend rien quand ses compatriotes le bouclent avec son camarade Reiner Schultz (Larry Aubrey) dans une cage d’isolement. Mais non, pauvre couillon, la guerre n’est pas finie… Est-ce qu’on démobilise le jour de l’armistice ou même le jour de la capitulation ? Est-ce que les hommes reviennent dans leurs foyers ? Est-ce que la justice militaire cesse de fonctionner pour sanctionner pillages, viols et… désertions ? (suite…)

Tempête à Washington

vendredi, février 5th, 2016

Tempete_a_WashingtonEt vlan, passe-moi l’éponge !

Au bout d’un quart d’heure, de vingt minutes, j’étais à deux doigts d’éjecter le DVD de mon lecteur et de passer à autre chose, ce qui ne m’arrive jamais, tant je trouvais à la fois embrouillée et languissante cette histoire procédurière étasunienne. Je n’ai aucun besoin de recevoir un cours de Droit constitutionnel d’un pays qui a poussé l’aberration et la vertu jusqu’à se débarrasser honteusement de son meilleur président, Richard Nixon, évacué pour des histoires de corne-cul ridicules. Et puis je sentais monter cette obsession puritaine de la transparence qui a contaminé notre Europe civilisée au point qu’aucun candidat à une charge publique, désormais, ne peut bouger le moindre cil et – pis encore ! – craint d’en avoir bougé un vingt ans auparavant, lors d’une beuverie étudiante. (suite…)

Le silence est d’or

mercredi, février 3rd, 2016

5246Artificiel, médiocre, boulevardier !

Immense déception, pour qui, comme moi, tient René Clair pour un réalisateur tout d’élégance et de brio ! Je viens de regarder pour la première fois ce Silence est d’or, jugé assez favorablement par la critique et ça m’a paru d’une fausseté, d’une niaiserie et d’un ennui incommensurables ! (suite…)

Une aussi longue absence

lundi, février 1st, 2016

18747649 L’eau grise.

Peut-être une toute petite déception lorsque le film s’achève, vite effacée parce que quelques heures et quelques jours plus tard, la magie des images revient et le talent exceptionnel des interprètes principaux comme la capacité d’Henri Colpi de capter l’atmosphère de ce début du mois d’août à Puteaux où, juste en face, sur le fleuve, les usines Renault de l’Île Seguin se sont vidées… (suite…)

Paparazzi

dimanche, janvier 31st, 2016

PaparazziManque de fétidité.

Je me suis laissé avoir à regarder à nouveau ce film qui se veut trop de divertissement pour être honnête, puisqu’il joue sur des sentiments assez fétides et sur la singularité du monde réel. Un monde où les pauvres gens sont fascinés et adulent des idoles qui, plus que de les mépriser, ne s’aperçoivent pas même de leur existence. (À la réflexion, je me dis qu’il a dû toujours en être ainsi). (suite…)

La corde

jeudi, janvier 28th, 2016

5758437-8585051Chéri fais-moi peur !

Et au bout de ce film heureusement court (80 minutes) mais dont la fin tire pourtant à la ligne, on est tout étonné de ne pas entendre annoncer que les décors étaient de Roger Harth et les costumes de Donald Cardwell. On s’arrête juste avant de se dire que l’émission était proposée par Pierre Sabbagh. Parce que si quelque chose m’a rappelé les soirées boulevardières de Au théâtre ce soir, c’est bien ce film à faux suspense bâti dans un seul cadre et interprété comme sur une scène à l’italienne. (suite…)