Ça vaut mieux que d’attraper la scarlatine !
Contrairement à ce qu’indique la jaquette du Dvd, le film n’est pas sorti en décembre 1941, mais en décembre 1939, ce qui n’aurait en soi aucune espèce d’importance si la période n’était pas particulièrement sensible, historiquement parlant. En 1939, trois mois pleins après la déclaration de guerre, il n’y a rien d’innocent à faire déferler sur l’écran l’allégresse et l’insouciance de Tourbillon de Paris. Est-ce que la volonté de se boucher les yeux devant le péril est consciente ? Ou, plus probablement, est-ce qu’à la veille des catastrophes, la gaîté, la joie de vivre, les amourettes perpétuellement menacées et finalement triomphantes prennent toujours le pas sur la touffeur des angoisses ? Ou un peu des deux, sans doute, le souhait de montrer aux populations des belles provinces que nos braves petits gars de France savent triompher de toutes les adversités avec le sourire et le sens de la débrouille, exemple renouvelé de qualités bien de chez nous !