C’est idiot, j’aurais dû m’intéresser bien plus tôt au cinéma des frères Jean-Pierre
et Luc Dardenne,
qui font partie, avec Emir Kusturica,
des rares réalisateurs à avoir reçu deux Palmes d’Or à Cannes, ce qui ne vaut pas tripette mais qui, surtout, se collettent en permanence avec la réalité sociale, la vraie vie vécue par les humbles, ce qui n’est pas si fréquent. Comment se fait-il qu’amateur de Robert Guédiguian
comme je le suis, je ne connaisse pas encore Rosetta,
Le fils
ou Le gamin au vélo
? C’est la même inspiration, la même inquiétude, la même amertume, il me semble… Avec l’identique ciel gris de Wallonie, qui les éloigne – superficiellement, sans doute – de Marseille, mais les rapproche de Lucas Belvaux,
lui aussi wallon, comme le sont certains des meilleurs acteurs du cinéma d’aujourd’hui, Émilie Dequenne,
Olivier Gourmet,
Cécile de France,
Yolande Moreau
? Il n’y a pas de hasard.