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Le dernier monde cannibale

mardi, décembre 24th, 2013

Dispersés façon puzzle.

Ce cinéma de genre – et d’un genre bien particulier et tout à fait crado, j’en conviens – semble être né de la vogue des curieux documents, surgis au début des années soixante et qu’on appelait les Mondo. Ces films mêlaient des images de toute nature, réelles ou mises en scène dont la raison d’être était de choquer, voire de scandaliser, sous le vertueux prétexte de montrer aux spectateurs ébahis beautés, singularités et horreurs de notre pauvre planète, en mixant habilement les sujets. Avec une hypocrisie et un aplomb qui ne seraient plus tolérés aujourd’hui, ils étaient d’une roublardise sans nom, mais aussi d’une grande efficacité. (suite…)

Les caves du « Majestic »

mardi, décembre 24th, 2013

Production courante.

Richard Pottier a été mieux inspiré de faire appel à Charles Spaak pour Les caves du Majestic qu’il ne l’avait été de confier à Jean-Paul Le Chanois l’adaptation de l’abominable Picpus, tourné avec le même Albert Préjean dans le rôle de Maigret deux ans auparavant : le film n’a rien de dégradant, même s’il n’est pas tout à fait exempt de ridicule à certains instants. (suite…)

Le beau mariage

lundi, décembre 23rd, 2013

Histoires élégantes.

J’ai le goût des histoires élégantes contées par Éric Rohmer et de cette mise en scène d’aventures apparemment très simples conjuguée avec une grande économie de moyens, mais des dialogues très écrits. On y peut sentir certaines artificialités, certaines afféteries qui, lorsqu’on n’est pas sensible au charme, à mes yeux délicieusement désuet et raffiné de ce cinéma-là, agacent, ou même exaspèrent. (suite…)

Le Hobbit : la désolation de Smaug

dimanche, décembre 22nd, 2013

Hélas, ce n’est que le deuxième !

Après avoir vu le premier volet de la trilogie que Peter Jackson a consacrée à Bilbo le hobbit, j’écrivais que j’espérais qu‘au bout des trois épisodes annoncés jusqu’en 2014 les choses se mettraient en place et que nous suivrions avec la même intensité les aventures de la troupe (des Nains) et celles de la Communauté (dois-je rappeler que l’histoire de Bilbo se passe plusieurs années avant les aventures relatées dans La communauté de l’anneau ?). (suite…)

Voyage au bout de l’enfer

samedi, décembre 21st, 2013

C’est profond, c’est dense, c’est superbe…

J’ai lu plusieurs critiques après avoir regardé Voyage au bout de l’enfer qui m’ont aidé à mettre de l’ordre dans les impressions que cette œuvre lente, dense, touffue, impressionnante m’avait fait ressentir. En plus, pris par le temps, j’ai regardé le film en deux fois, deux heures le premier soir, une heure le lendemain. Ce n’est pas bien recommandé, mais, d’une certaine façon, lorsqu’il y a du sens et de la profondeur, ça permet tout un travail d’incorporation et de maturation intéressant. (suite…)

Voyage à Tokyo

jeudi, décembre 19th, 2013

Profond, mais lointain…

Mon manque total d’empathie envers les rituels et modes de pensée japonais ne m’empêche pas d’avoir pris beaucoup d’intérêt à Voyage à Tokyo. Le film est mesuré, triste, intelligent. Il présente avec une grande finesse le paysage désolé de la vieillesse, les chemins qui s’écartent de plus en plus entre les vieux parents et les enfants qui sont partis, qui ont fait leur vie, qui portent désormais sur leurs épaules la charge lourde des soucis professionnels et affectifs qui envahissent l’âge adulte. (suite…)

Tante Zita

mardi, décembre 17th, 2013

Comment l’esprit vient aux filles.

Voilà un film très singulier, très étrange, qui décontenance un peu mais qui est très attachant, très chaleureux, comme la plupart des films qu’a tournés Robert Enrico. Un film qui surprend souvent, enchante quelquefois, interloque, même, de temps à autre, un film qui n’est pas insignifiant et qui ne méritait absolument pas l’insuccès qu’il a rencontré. Un film un peu de bric et de broc, hétéroclite mais qui finit par trouver son unité et sa signification profonde lorsque tous les liens s’unissent. C’est souvent le cas lorsque que des bribes d’autobiographie reçoivent la greffe de péripéties imaginées, ou fantasmées. Et ce sont des souvenirs de Lucienne Hamon, qui était, à l’époque, la femme d’Enrico, qui sont à la base de Tante Zita (les suppléments du DVD sont à ce sujet fort intéressants). (suite…)

Le baron fantôme

samedi, décembre 14th, 2013

Fantaisiste.

J’ai un peu de mal à me faire une opinion sur ce film assez étrange qui allie des atmosphères oniriques absolument délicieuses, un scénario souvent drôle et, en même temps, des nunucheries insupportables. On sent là l’intervention de ce funambule talentueux et vain de Jean Cocteau, doté de trop de dons pour qu’on se rappelle vraiment l’un d’entre eux, qui a signé les dialogues, a vraisemblablement influencé le récit de Serge de Poligny et qui, grimé, interprète en roulant les yeux et en faisant le terrible, le rôle du baron fantôme (en fait somnambule). Époque rêveuse et fantasmagorique en quelque sorte. (suite…)

Casablanca

mercredi, décembre 11th, 2013

Malgré tout…

J’ai été absolument agacé en revoyant Casablanca par un paquet de scories, par tout un ensemble d’énormités qui auraient pu être facilement et sans frais évitées si la Production et les scénaristes s’étaient donné un tout petit peu de mal : c’est tout ce qui concerne la présence des autorités françaises dans la ville, celle des Allemands, et le ridicule d’instituer préfet de police (une fonction qui n’existait, jusqu’en 2012, qu’à Paris) un simple capitaine qui arbore d’ailleurs à tout propos et au mépris des règles une batterie de décorations pendouillantes. Je vois une fois de plus l’inculture et la désinvolture étasunienne envers tout ce qui n’est pas l’Union. (suite…)

De battre mon cœur s’est arrêté

samedi, décembre 7th, 2013

« Qui trop embrasse… »

À l’image de son titre, qui ne me séduit pas entièrement, je trouve que le film de Jacques Audiard est un peu trop hétéroclite, part dans un peu trop de directions pour être absolument satisfaisant. (suite…)