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Les deux papas

mardi, septembre 24th, 2013

Moyen métrage gentillet.

Vraiment, et à tous points de vue, un petit film de complément, un moyen métrage de 40 minutes, gentil, sans prétention, plein de bons sentiments et d’une bonhomie rafraîchissante… (suite…)

La Zone

lundi, septembre 23rd, 2013

Au pays des chiffoniers.

Georges Lacombe fut un honnête artisan du cinéma français, capable de films intéressants (Derrière la façade, La nuit est mon royaume) ou simplement plaisants (Café de Paris, Le dernier des six), mais il n’a jamais eu la capacité d’enchanter les images. Et, pour supporter les contraintes du Muet, il faut davantage que son petit talent.

La Zone a été réalisée en 1928 ; l’année suivante, Jean Vigo tournait À propos de Nice et Marcel Carné Nogent, Eldorado du dimanche, deux films du même esprit, deux moyens métrages parvenant à capter sans paroles deux mondes très différents alors, mais aujourd’hui également morts. Deux films bluffants, l’un que l’on peut découvrir dans le beau coffret contenant la (si courte) intégrale de Vigo, l’autre que je n’ai vu qu’une fois, lors d’une diffusion télévisée nocturne. Rien à voir, dans l’inventivité, l’originalité, le jaillissement, avec cette Zone assez banale, alors qu’elle montre une réalité fascinante. (suite…)

Voici le temps des assassins

vendredi, septembre 20th, 2013

Noir, c’est noir.

Le duo de garces absolues, mère et fille liées, est une des spécialités reconnues du cinéma français de la grande époque : il n’est que de citer Gueule d’amour (Marguerite Deval et Mireille Balin) ou Manèges (Jane Marken et Simone Signoret) pour en être convaincu. Voici le temps des assassins en est une autre illustration, présentant le visage charmant de Catherine (Danièle Delorme) et l’affreuse, abominable trogne hallucinée de Gabrielle (Lucienne Bogaert) comme les deux faces, angélique et diabolique, d’une même réalité monstrueuse. (suite…)

Le rendez-vous des quais

vendredi, septembre 20th, 2013

« Ma blonde, entends-tu dans la ville ? »

Voilà un délicieux film très reposant parce que, même si on le prend en route, si on en a raté le début, comme ce fut mon cas, l’autre soir, sur la chaîne Histoire, même si on ne connaît pas d’emblée le nom des personnages, on saisit immédiatement le fil du récit et on s’installe dans une grande tranquillité de regard, ce qui est souvent bien agréable pour le spectateur un peu las. (suite…)

Le salaire du péché

dimanche, septembre 15th, 2013

Affiche le_salaire_du_pecheCalvinisme appliqué.

Et tout à fait par hasard, en zapettant paresseusement, je suis tombé sur Le salaire du péché. J’ai raté le premier quart d’heure du film, long pour l’époque (110 minutes) et il était l’heure de déjeuner, mais je me suis pris au jeu. C’est une marque de film bien fichu, d’ailleurs, que de pouvoir être pris en marche et de tenir attentif malgré les effluves de foie de veau au vinaigre de Xeres et à l’ail haché qui montaient de la cuisine (accompagné d’une écrasée de pommes de terres à l’huile d’olive, je vous conseille cette préparation ; de surcroît cet abat est plein de vitamine B12, de vitamine A, de cuivre, d’acide folique, de riboflavine, de sélénium et de fer). (suite…)

Les grandes manœuvres

vendredi, septembre 13th, 2013

les-grandes-manoeuvres-film-3407Libellule et papillon avant l’orage.

Ce qui pourrait être un petit bijou élégant et cruel d’un grand réalisateur assez oublié, dont c’est assurément un des meilleurs films est, malgré de grandes qualités formelles, finalement assez peu convaincant. Et si l’on veut observer la cristallisation de sentiments initialement futiles en grandes passions mortelles, il vaut naturellement mieux voir et revoir le sublime Madame de… de Max Ophuls. Ça n’est pas la même dimension. (suite…)

Le soleil des voyous

jeudi, septembre 12th, 2013

Camomille et miroton.

Le soleil des voyous est un de ces films qu’on regarde sans déplaisir, avec un bon sourire complaisant pour ce cinéma d’une grande facilité, un peu paresseux, un peu ronronnant (bien qu’il se donne des airs de méchant) et à quoi on a envie d’assister en robe de chambre et en pantoufles. Par chance, c’est dans cet heureux état qu’on peut le regarder aujourd’hui, que ce soit grâce au DVD ou à une des multiples chaînes qui le ressassent. (suite…)

Massacre à la tronçonneuse

mercredi, septembre 11th, 2013

Massacre-a-la-tronconneuse-affiche-350x467Ça manque de charme.

Sur un tel sujet, sur un tel mythe, si on connaît un peu son boulot et si on possède à fond les codes de l’horreur, ce qui est précisément le cas de Marcus Nispel, on ne risque pas d’ennuyer le public. Et, de fait, ce remake du film de Tobe Hooper est de ceux qu’on regarde du début à la fin en se régalant (enfin… quand on aime ce genre de trucs sanguinolents, ce qui est mon cas, mais n’est – heureusement – pas du goût de tout le monde). (suite…)

Lady Jane

mardi, septembre 10th, 2013

La vérité est solitude.

Il y a beaucoup d’auteurs qui, sans pour autant changer le paysage de leur œuvre ou son esprit général, apprécient de varier les plaisirs et, d’un film à l’autre, de passer d’un conte rose à un conte noir. À dire vrai, chez Guédiguian, le rose éclatant est rarement de mise : il s’agit plutôt d’un peu de soleil dans l’eau froide. En tout cas, après Le voyage en Arménie et avant Les neiges du Kilimandjaro, tous deux empreints de la chaleur des amitiés et du lait de la tendresse humaine, voici Lady Jane, qui égale en noirceur désespérante La ville est tranquille, qui est le chef-d’œuvre du cinéaste. (suite…)

Inspecteur Lavardin

lundi, septembre 9th, 2013

Quelle pâtée !

J’ai bien dû voir jadis d’un œil discret (puisque j’ai tout oublié), Poulet au vinaigre, premier volet des aventures du policier mal embouché Lavardin mais je ne me souvenais pas, avant d’avoir regardé hier le deuxième épisode que c’était aussi mal fichu et aussi crispant, à cause des agressifs jappements anti-bourgeois de Claude Chabrol. (suite…)