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Copie conforme

vendredi, avril 19th, 2013

Jouvet en double, c’est un régal !

D’une grande habileté, d’une grande efficacité, narquois, goguenard, spirituel, Copie conforme est bien des coudées au dessus du pâlot Entre onze heures et minuit, d’Henri Decoin qui lui rend, d’ailleurs, un hommage direct en le citant à son tout début. Clin d’œil de révérence, qui ne prend même pas la peine de dissimuler les emprunts dans l’intrigue et dans la construction du film. C’est même assez curieux, tant il y a de scènes et de situations à l’identique, par exemple l’échange (si l’on peut dire) des deux sosies lors d’une soirée dans un cabaret chic, la belle amie (Suzy Delair ici, Madeleine Robinson là) ne s’apercevant de rien, mais s’étonnant tout de même de la douceur et de la bienveillance nouvelles de son amant… (suite…)

Tucker et Dale fightent le mal

mardi, avril 16th, 2013

19850268Surprenant !

J’ai capté ça hier soir presque par hasard, par flemme de trouver autre chose ou de réfléchir quel DVD me ferait plaisir de regarder. Et je suis resté jusqu’au bout parce que c’est amusant, pas sérieux pour un sou et surtout – à mes yeux – inhabituel, la bouffonnerie de potaches se mêlant aux images gore. (suite…)

Anna

lundi, avril 15th, 2013

La décennie prodigieuse.

J’en ai marre d’attendre infructueusement la sortie en France de Soleil trompeur 2, indéfiniment repoussée ! Et cela sûrement parce que Nikita Mikhalkov, toléré par l‘intelligentzia germanopratine lorsqu’il faisait partie des opposants, y est désormais vilipendé pour ses liens avec le régime russe. Alors je me suis repassé Anna où le réalisateur couple, pendant dix ans, l’évolution de sa fille aînée, âgée de six ans au début du film, avec la métamorphose invraisemblable et cataclysmique connue par son pays pendant la même décennie. (suite…)

La fille publique

vendredi, avril 12th, 2013

L’amour n’est pas facile.

Le titre violent du film de Cheyenne Carron ne prend toute sa signification que lorsque l’on sait que c’est sa propre histoire qu’elle met en images. L’histoire de Yasmeen, petite fille abandonnée par ses géniteurs originaires de Kabylie presque dès sa naissance et élevée par une famille d’accueil dans un bourg proche de Valence, avec sa sœur, à peine plus âgée, un petit frère adoptif sourd qui vient du Guatemala, et les deux enfants naturels du couple, un garçon, et une petite fille. (suite…)

Furyo

mercredi, avril 10th, 2013

Tout de même assez chtarbé…

Les parutions de films que j’ai envie de voir ou revoir se faisant rares, je suis bien contraint, pour avoir ma dose de cinéma, d’aller plonger dans des recoins jusqu’alors inexplorés, ou mal connus de ma DVDthèque et de regarder un machin bizarre comme ce Furyo, acquis je ne sais quand ni pour quelle raison…

Les habitués de mes foucades se rappellent sans doute le peu de goût que j’ai pour le Japon, le pays du Soleil levant me semblant davantage ressembler à une contrée habitée par des gens animés de mouvements browniens incompréhensibles qu’à un endroit civilisé (je n’irai tout de même pas jusqu’à approuver les propos de notre ancien Premier ministre, Mme Édith Cresson comparant les Nippons à des fourmis). (suite…)

Asphalte

samedi, avril 6th, 2013

Faut jamais revenir !

Au milieu des années 50, au moment où la grande prospérité se préparait, la France a découvert qu’elle avait une jeunesse. Je dis bien Une jeunesse, et non pas simplement Une enfance, tranche d’âge déjà bien connue au cinéma et montrée avec virulence (Zéro de conduite), tendresse (Les disparus de St-Agil) ou niaiserie (La cage aux rossignols). Une jeunesse et, tant à faire, une jeunesse à problèmes. (suite…)

Le hussard sur le toit

vendredi, avril 5th, 2013

Mortelle randonnée.

Dans le supplément du DVD, la fille de Jean Giono, Sylvie, dit qu’elle a conseillé à Jean-Paul Rappeneau qu’il ne pourrait réussir son film qu’en trahissant totalement le roman, mais en conservant la hauteur des personnages ; c’est en tout cas ainsi que Giono aurait procédé s’il avait pu réaliser une adaptation, à quoi il a longtemps songé.

C’est très difficile, presque impossible d’adapter un texte de Giono, même les plus apparemment simples, ceux de la première période, celle d’avant la guerre. Lorsque Marcel Pagnol tourne JofroiAngèleLa femme du boulangerRegain, il tire les récits de Giono tellement à lui qu’il parvient à les dénaturer – quelquefois de façon particulièrement intéressante – et à se les approprier, à les incorporer à son propre univers. D’où l’animosité durable que nourrira Giono, d’où le refus de sa fille, aujourd’hui, de permettre la réédition DVD de ces quatre films. (suite…)

L’impossible Monsieur Bébé

lundi, avril 1st, 2013

l-impossible-monsieur-bebe-poster_1092_29594Mieux qu’un léopard : une panthère !

Malgré l’épouvantable et ridicule titre français, je n’étais pas loin, après les vingt premières minutes, à hausser ma note au meilleur des niveaux et à mettre un 6/6 à cette réussite de la comédie américaine, genre dont je ne suis pas plus féru que de western. D’autant que la variété des talents d’Howard Hawks me plaît bien : un réalisateur qui a su tourner le plus formidable des films qui soient sur l’Afrique éternelle (Hatari, bien sûr) et un admirable péplum (La terre des pharaons) m’est sympathique et  j’aime assez les cinéastes qui ne se cantonnent pas à un genre ronronnant (comme le surévalué Hitchcock, par exemple). (suite…)

La brune de mes rêves

vendredi, mars 29th, 2013

Samedi soir au Middle West

Il serait absolument sans intérêt de raconter pourquoi je me trouve en possession (au prix de quelque chose comme 1 €) de ce film d’Elliott Nugent dont la notoriété n’avait jusqu’alors jamais atteint ma longue vie de cinéphage (qui s’en était d’ailleurs fort bien portée jusqu’à hier). Toujours est-il que La brune de mes rêves étant sur mes étagères depuis plusieurs années, je me suis résolu à introduire le DVD dans mon lecteur. (suite…)

Le retour de Don Camillo

jeudi, mars 28th, 2013

Affiche

Un peu trop habituel

 

Le retour de Don Camillo, c’est moins la suite d’un film qui a eu un immense succès que la deuxième époque de celui-ci. Deuxième époque, comme lorsqu’on scindait une œuvre un peu trop longue, à la fois pour des questions commerciales et pour ne pas lasser le spectateur. Et indubitablement, ce film-là est de la même eau, de la même nature que le premier, n’apporte pas un élément nouveau dans la saga de Brescello, présentant simplement de nouvelles historiettes sans progression dans le récit. (suite…)