On a bien raison d’être à la fois sévère et indulgent pour ce petit film de Jean Grémillon, bien loin des maléfiques et magnifiques Gueule d’amour et Remorques mais que l’amateur du cinéma français des premières années du parlant aurait tort de ne pas regarder.
Sans doute l’intrigue qui met en scène un milliardaire qui veut être aimé pour lui-même par une pure jeune fille assez exploitée par son oncle grippe-sou et qui intervertit son rôle avec celui de son meilleur compagnon est-elle extrêmement rebattue (je note que c’est à peu près celle de toutes les pièces de Marivaux). Et les minces péripéties qui viennent un peu étoffer ce modeste fil conducteur s’épuisent vite.