Les égarements du cœur et de l’esprit.
Un film plein de grâce, intelligent, subtil, qu’on peut sans doute juger un peu lent, un peu précieux, un peu trop voué aux états d’âme de jeunes gens (et de familles) d’une bonne bourgeoisie attentive aux apparences, cultivée, guère fortunée. Mais qui tient son rang et a pour elle raffinement, courtoisie, respect des codes et des bienséances. Mais enfin, cette bourgeoisie-là, qu’elle fût un peu plus ou un peu moins aisée, c’était tout de même la trame de la belle Europe, celle d’avant la Grande guerre, celle qui s’est entretuée dans une sorte de suicide collectif qui l’a laissé blessée à mort, réticente à tout, sauf aux folies des sorciers Hitler et Staline.