Si lourd en restant très plat…
Ce qui est simple est faux, mais ce qui est compliqué est inutilisable a écrit quelque part (mais je ne sais plus où) Paul Valéry. En d’autres termes, quand un cinéaste entreprend de montrer avec un souci presque maniaque ce qu’est la réalité d’une enquête s’étageant sur une bonne décennie et qu’il le fait en respectant toutes les fausses pistes ouvertes, toutes les déceptions rencontrées, tous les dérisoires petits pas des progressions, toutes les minuties procédurales (survenant, de surcroît, dans un pays où les polices dépendent d’autorités politiques et géographiques différentes), toutes les mauvaises surprises et les erreurs humaines des enquêtes, il est à parier qu’il devient totalement enquiquinant. (suite…)