Caramel chevalin.
Étrangeté sidérante des vingt premières minutes pour un habitant de l’Ancien monde : un type cinq fois champion du monde de rodéo (ça existe donc ?) qui, sa retraite de compétition prise, se retrouve à s’exhiber, sponsorisé par une marque de céréales, décoré en sapin de Noël et plus souvent ivre mort que lucide, devant un public familial aussi niais que tous les publics du monde. Puis l’aveuglante nuit des néons de Las Vegas, le kitsch érigé en système, la vulgarité institutionnalisée, la laideur grassouillette et aurifère dans tous ses états (et je dois m’avouer que si j’avais trois kopecks ou six maravédis à dépenser en voyage dans le Nouveau Continent, c’est là que je choisirais d’aller, plutôt qu’à New York ou à San Francisco ; le spectacle en direct live de la veulerie humaine m’a toujours fasciné). (suite…)