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L’homme qui en savait trop

vendredi, mars 18th, 2016

l_homme_qui_en_savait_trop_affiche Bien conduit.

Ce qui prouve, s’il en était besoin, que je ne ferai jamais partie de la secte des adorateurs d’Alfred Hitchcock, c’est qu’au contraire de ses thuriféraires, j’ai trouvé L’homme qui en savait trop plutôt enlevé et convaincant. Je ne suis même pas loin de lui donner la première place parmi la douzaine des films du gros homme que j’ai désormais vus (Psychose excepté, qui est très au dessus). Sans doute est-ce plein d’invraisemblances et le scénario n’est-il pas un modèle de rigueur ; mais il fonctionne bien, à l’instar des romans-feuilletons des meilleurs faiseurs du 19ème siècle et on n’a pas envie d’aller trop voir dans les coulisses les gros ressorts de la machinerie. (suite…)

La valse des pantins

mardi, mars 15th, 2016

19748055« Qui est in, qui est out ? »

Je veux bien que La valse des pantins soit une intuition prémonitoire de notre triste aujourd’hui métastasé par des gugusses et des bouffons balancés les uns après les autres sur les écrans de télévision pour grignoter ce qui reste de notre disponibilité intellectuelle. Mais cette prémonition ne suffit pas à faire un film. (suite…)

Un village presque parfait

dimanche, mars 13th, 2016

171067Cinis, pulvis et nihil…

La seule question que l’on puisse se poser devant ce monument d’inanité cinématographique (formaté rigoureusement comme un téléfilm, au demeurant) est s’il en restera quoi que ce soit dans quarante ou cinquante ans. (suite…)

Les compagnons de Jéhu

jeudi, mars 10th, 2016

35515La belle époque.

Comment dire ? Malgré toute la sympathie qu’on peut donner aux personnages chevaleresques et aux héros courageux et l’aversion qu’on doit porter aux traîtres et aux vermines, malgré les moyens importants donnés au réalisateur Michel Drach, la qualité des décors et celle de la plupart des interprètes, on reste un peu sur sa faim. Ce qui est tout de même paradoxal après avoir regardé un long feuilleton de la belle époque de la télévision (1966) composé de cinq épisodes de 55 minutes et un dernier d’une heure et demie, un peu plus de 6 heures, donc, si je ne me trompe pas. (suite…)

Les pirates du métro

vendredi, mars 4th, 2016

Roule, roule, train du malheur !…

65019Des films où une bande de types déterminés prend en otage des quidams rassemblés par les hasards de la vie et exige des autorités qu’elles lui livrent du pognon ou je ne sais quoi d’autre, il y en a des palanquées dans le cinéma mondial : la structure est efficace et finalement assez facile pour séduire : montage parallèle des bandits terrifiant leurs prisonniers et des pouvoirs publics tentant de réunir les sommes exigées tout en mijotant un coup tordu pour capturer les malfrats, non sans se disputer considérablement sur la façon de faire, durée du film à peu près identique au temps de la prise d’otages, ce qui permet de faire monter la tension et…. (suite…)

Mort sur le Nil

jeudi, mars 3rd, 2016

46433C’est solide et c’est bien fait.

Je ne suis pas grand amateur de romans policiers et, si j’ai bien dû lire deux ou trois Agatha Christie (évidemment Dix petits nègres et Le meurtre de Roger Ackroyd, comme tout le monde), je ne connaissais pas Mort sur le Nil ; j’ai donc eu beaucoup de plaisir à découvrir l’intrigue compliquée et la solide adaptation faite par John Guillermin. (suite…)

Le solitaire

mercredi, mars 2nd, 2016

Le_SolitaireOn ferme !

C’est un Belmondo en Monsieur Boum-Boum de trop ; on pourrait d’ailleurs aussi presque dire que c’est un Deray de trop et qu’après l’excellent On ne meurt que deux fois, le cinéaste n’a plus rien tourné d’intéressant (à la toute petite exception de Netchaïev est de retour, qui ne vaut déjà pas grand chose). (suite…)

Le cœur des hommes

dimanche, février 28th, 2016

affiche Comme un plat surgelé

Lourde ambition que de se lancer dans ce qu’on pourrait appeler le film de bande en 2003 ! Ça semble avoir réussi à Marc Esposito puisque son film a eu suffisamment de succès pour connaître deux suites… Mais le réalisateur a eu assez conscience de la gageure en évoquant (supplément du DVD) les grandes ombres des films de Claude Sautet (Vincent, François mais aussi Mado) ou d’Yves Robert (Un éléphant et Nous irons tous). Tant à faire, pour compléter le tableau et se trouver devant de rudes exemples, il aurait pu également évoquer Mes chers amis(suite…)

Timbuktu

vendredi, février 26th, 2016

373884C’est quand qu’on va où ?

Il ne faudrait pas que la juste indignation que nous ressentons envers les Islamistes et la répulsion que nous devons éprouver pour leur folie sanglante nous entraîne dans un tel chemin d’empathie que nous puissions nous croire obligés de hausser Timbuktu au rang de chef-d’œuvre. Sept Césars raflés lors de la cérémonie de 2015, un nombre considérable de prix récoltés dans les festivals internationaux : on a l’impression que les Jurys se sont presque sentis obligés de donner à l’élève Abderrahmane Sissako la note maximale parce que le combat qu’il a mené est indiscutable. (suite…)

Pour la peau d’un flic

jeudi, février 25th, 2016

pour-la-peau-d-un-flic-a01Fallait pas !

L’autre soir, diffusion sur Arte d’un portrait d’Alain Delon ; portrait seulement passable, au demeurant, présentant davantage l’homme que l’acteur et insistant avec une complaisance navrée sur ses mésaventures sentimentales. Mais au cours de l’émission, une intervention de Delon très pertinente disant, en substance Je ne suis qu’un acteur et un acteur, ce n’est rien, en tout cas ce n’est pas un créateur ; le réalisateur et même le dialoguiste, ce sont des créateurs ; l’acteur, non !. (suite…)