Un Risi en très mineur.
Fais-moi très mal mais couvre-moi de baisers est un des plus médiocres Risi
qu’il m’ait été donné de voir ; naturellement ce point de vue est à l’aune de l’immense talent du réalisateur et doit être donc relativisé ; si par miracle, touché par on ne sait quelle grâce, l’ennuyeux Antonioni
ou le pompeux Visconti
avaient tourné ça, je n’aurais pas hésité à mettre la note maximale. Mais le monde est ainsi fait et vit de comparaisons ; sans pouvoir attendre d’un cinéaste qu’il tourne toujours des merveilles aussi absolues que Le fanfaron
ou des chefs-d’œuvre comme Les monstres
ou Au nom du peuple italien,
j’attendais mieux de lui…