Autant le dire d’emblée, le Zombie n’occupe pas, dans mon bestiaire des créatures horrifiques, une place éminente et passe bien après les suppôts de Satan, les vampires, les maniaques sanguinaires et même les loups-garous. Leur côté pauvres victimes innocentes d’un Mal qui leur est tombé dessus comme la misère sur le pauvre monde m’agace même assez. Mais ils font indéniablement partie du genre depuis La Nuit des morts-vivants et tout amateur de sanguinolence se doit de les fréquenter un peu.
Zombie jouit d’une grande notoriété, due apparemment à ses démêlés avec la censure française et à l’invraisemblable quantité de cervelles écrabouillées, de tripailles fumantes exhibées, de litres d’hémoglobine répandus, de tibias et d’humérus mastiqués. Autant dire qu’avec ces images d’une crudité naïve, et pourtant à la fois souvent insoutenable. On fait naturellement aujourd’hui beaucoup mieux dans le terrifiant et dans l’immonde, parce que les effets spéciaux ont gagné considérablement en qualité, mais aussi parce qu’on s’est habitué à l’horreur ; peut-être un peu trop d’ailleurs. (suite…)