J’aurais mauvaise grâce, après avoir souhaité l’édition en DVD de ce film de l’inconnu Georges Friedland, de protester pour m’être fait avoir et de grogner contre sa nullité. Nos actes nous suivent, dit opportunément L’Ecclésiaste et, somme toute, je n’avais qu’à faire davantage attention à mes emplettes. (suite…)
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Neuf garçons, un coeur
mardi, juin 19th, 2012Les enfants du Paradis
lundi, juin 18th, 2012Un chef-d’œuvre pas tout à fait parfait.
Il y a quelques mois déjà, je me proposais de revoir une nouvelle fois Les enfants du Paradis, pensant bien conforter l’idée, reçue dès l’origine, que c’est un beau chef-d’œuvre à qui il manque un zeste de quelque chose pour figurer à mon Panthéon personnel. (suite…)
Key Largo
mercredi, juin 13th, 2012Trop théâtral.
Encore revu l’autre jour et encore déçu ! C’est vraiment, comme le disent beaucoup de cinéphiles, un film où John Huston n’a pas pu se départir du théâtre et dont on voit vraiment que c’est l’adaptation d’une pièce à succès. (suite…)
Les casse-pieds
dimanche, juin 10th, 2012Enfin, la collection Gaumont à la demande a édité Les casse-pieds. Elle a l’honnêteté d’indiquer que l’image et le son ne sont pas restaurés numériquement, mais que le DVD a été fabriqué à partir de la meilleure copie survivante et, à dire vrai, le résultat, en l’espèce, est tout à fait satisfaisant, ce qui n’est pas forcément le cas pour d’autres parutions. (suite…)
La bataille du rail
jeudi, juin 7th, 2012Marmoréen.
Revue avec tendresse, la Bataille du rail ne me laisse pas une impression de chef-d’œuvre, ni même de grand film, sans doute parce que l’aventure collective y efface les destins individuels et que, pour me secouer vraiment, le souffle épique – très réel – de la Résistance doit tout de même s’incarner dans des personnages, fussent-ils des paladins sans faille, des héros de légende comme le sont Luc Jardie (Paul Meurisse
) et Philippe Gerbier (Lino Ventura
) de L’armée des ombres
de Jean-Pierre Melville
. (suite…)
Pauline à la plage
jeudi, juin 7th, 2012Léger, spirituel, intelligent, extrêmement français.
J’ai longtemps hésité avant de re-revoir Pauline à la plage… La présence de Mlle Arielle Dombasle
, dont je supporte de moins en moins les trop fréquentes apparitions publiques, me rebutait un peu, alors que je gardais pourtant un excellent souvenir du film du majuscule Éric Rohmer
. Et pourtant Dombasle
, tout aussi minaudante qu’aujourd’hui, était à l’époque une très gracieuse sylphide (au menton un peu pointu, toutefois) et non le faire-valoir de l’épouvantable boutefeu belliciste Bernard-Henri Lévy (J’adresse de ferventes prières au Créateur pour que Le serment de Tobrouk
qui vient de sortir sur les écrans ramasse une aussi fantastique gamelle que, jadis, Le jour et la nuit
d’hilarante et atterrante mémoire). (suite…)
Marie-Martine
dimanche, juin 3rd, 2012C’est qu’à dire le vrai, je ne connaissais que quelques instants de la réplique fameuse Tiens ta bougie…droite !, qui figure dans toutes les anthologies du cinéma français et que je m’imaginais que tout le film était de cette pâte.
C’est-à-dire que je croyais trouver un film baroque, nonsensique, excentrique, décalé, aromatisé par de grands acteurs de second rang. Un divertissement à trognes séduisantes et à bons mots.
C’est beaucoup mieux que ça, c’est très bien. C’est vinaigré, acide, cruel.
L’argent fait le bonheur
lundi, mai 28th, 2012L’assistance sociale.
Comme L’argent fait le bonheur est une fable réalisée pour la télévision, une fable avec son joyeux appareil de symbolisme, de morale symboliste, et que le discours est plutôt sympathique et ouvert, je mets une note de faveur, que ne mériterait pas un film, qui doit être davantage structuré…. (suite…)
De rouille et d’os
samedi, mai 26th, 2012Ça fait tout de même beaucoup…
Je ne suis pas vraiment entré dans ce film, dont je reconnais pourtant les nombreuses qualités…
En premier lieu le talent qu’a Jacques Audiard d’aller taper là où ça fait le plus mal, dans des régions ombreuses et délaissées de l’âme humaine, et avec des personnages construits et misérablement proches de nos solitudes.
Aussi la capacité de filmer dans une brume assez glauque, dans une lumière un peu salie, vers des détails crasseux, triviaux, quotidiens. On respire mal, la boue ressemble à la vraie boue, la poussière se respire à plein nez.
Du rififi chez les Hommes
dimanche, mai 20th, 2012Le grisbi, la chnouf, le rififi et les pépées
S’il se met en place trop lentement, peut-être, avec une présentation des personnages qui aurait pu être plus vive, plus concise, le film, dès qu’il entre dans le vif de son sujet devient haletant et nerveux, et n’usurpe en rien la grande réputation qu’il mérite. Ayant écrit cela, je me repends presque tout de suite : il était sûrement nécessaire de prendre le temps de donner de Tony le Stéphanois (Jean Servais) une image de truand vieilli, fatigué, usé, poitrinaire, revenu de tout avant de mieux le lancer dans un des meilleurs casses du cinéma. (suite…)