Qu’est ce qui manque, pour que Falbalas soit au niveau des grands films de Jacques Becker
, qui n’aura pas raté grand chose et aura au moins réalisé deux chefs-d’œuvre au brio étourdissant, dans des genres très différents, Casque d’or
et Touchez pas au grisbi
? Oui qu’est-ce qui fait qu’hier, revoyant le film, je me sois un peu agacé de ne pas retrouver tout à fait le cinéaste merveilleux, élégant, subtil de Goupi mains rouges
, d’Antoine et Antoinette
, des Rendez-vous de juillet
, de Rue de l’Estrapade
, du Trou
? (suite…)
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Falbalas
mercredi, mai 9th, 2012Le train
dimanche, mai 6th, 2012J’aime assez me replonger, de temps en temps, dans ce qu’en rugby on appelle les fondamentaux : des trucs solides, vigoureux, francs, qui en donnent pour son argent. Avec Pierre Granier-Deferre on n’est que rarement déçu (par L’ami de Vincent
par exemple), et on est presque certain de trouver de la belle ouvrage. (suite…)
La dernière maison sur la gauche
mardi, mai 1st, 2012Convenu, pouilleux, étique…
Je m’interroge encore sur l’aura extraordinaire de ce film mal foutu et plutôt ennuyeux, vu sur sa réputation il y a un ou deux ans et qui ne laisse aucune trace tant c’est convenu, pouilleux, étique…
Un film vu sur sa réputation il y a un ou deux ans et qui ne laisse aucune trace tant c’est convenu, pouilleux, étique… écrivais-je en juin 2008…
Eh bien, pour en donner une nouvelle preuve, voilà que ne me rappelant plus rien, j’ai glissé ça hier dans mon lecteur, et j’ai regardé jusqu’au bout, ne me souvenant plus ni de l’intrigue et de ses péripéties, ni des acteurs, ni du dénouement (tout de même extrêmement prévisible). (suite…)
Le monocle rit jaune
vendredi, avril 27th, 2012On réévaluera sûrement, à sa mort, qui ne saurait tarder (il a 86 ans), le cinéma de Georges Lautner qui eut un immense succès mais qui fut vilipendé, méprisé, insulté par tout ce que la production française compte de prescripteurs et de têtes pensantes. On rappellera les films avec Belmondo
(Flic ou voyou
, Le guignolo
, Le professionnel
) ou avec Delon
(Les seins de glace
, Mort d’un pourri
) et naturellement avec Mireille Darc
, qui, à elle seule aura symbolisé la liberté de la fin des années soixante (Galia
, La grande sauterelle
, Fleur d’oseille
et bien d’autres…). (suite…)
La bataille d’Alger
samedi, avril 21st, 2012Je me demande bien pourquoi une bande d’excités (dont j’étais, il est vrai…) a prétendu faire interdire, en 1970, la diffusion en France de La bataille d’Alger, parce qu’elle estimait que c’était une œuvre partiale, agressivement antifrançaise et démesurément favorable aux fellaghas tueurs. Pour toute ma génération, l’Algérie est une blessure qui se cicatrise bien mal.
Qui pouvait penser, en 56, 57, 58 que l’Algérie n’était pas un des plus beaux fleurons de la capacité française à assimiler des peuples très divers, comme elle l’avait fait des Bretons, des Alsaciens, des Basques, des Corses ? Quelques altermondialistes exaltés, des agents de Moscou et le visionnaire Général de Gaulle. Pour l’opinion publique, les trois départements, français depuis 1830, c’est-à-dire trente ans avant Nice et la Savoie, étaient irréversiblement attachés à la métropole. (suite…)
Le doulos
mardi, avril 17th, 2012À partir de ce moment là, Melville a trouvé sa voie et ne s’en déroutera plus ; il a d’abord réalisé des adaptations littéraires à mes yeux aussi compassées que pesantes d’ennui, Le silence de la mer
et Les enfants terribles
, puis un mélodrame abominable, Quand tu liras cette lettre
. (suite…)
Le bal
samedi, avril 14th, 2012Comme tout le monde, ou à peu près, j’ai trouvé fascinant le spectacle permanent du Bal, ses personnages typés et récurrents, la subtilité avec laquelle la musique, les éclairages, les costumes font littéralement passer le Temps et, à partir d’un décor unique, donnent une représentation frappante de réalité. (suite…)
Dieu vomit les tièdes
mardi, avril 10th, 2012Ça commence à s’arranger.
Ah oui, ça s’arrange assez bien, ça revient au niveau de l’intéressant premier film, Dernier été, et c’est même un peu davantage. Ça ne manque pas de maladresses, de balourdises, de tics innocents, de quelques grossièretés de réalisation, mais enfin les personnages sont bien en place, ils ont un comportement cohérent, ils ont la place dans l’histoire. (suite…)
Eraserhead
dimanche, avril 8th, 2012Un des cauchemars les plus forts qui se puissent…
Un cauchemar ? Non, bien pire qu’un cauchemar… Un cauchemar de 80 minutes, noirâtres, bourbeuses, salies, c’est plus long qu’un cauchemar… (suite…)
Place de la République
dimanche, avril 8th, 2012Je m’attendais un peu à regarder quelque chose d’aussi intéressant que Daguerréotypes d’Agnès Varda
, une sorte d’exploration ethnologique d’un quartier de Paris filmé avec empathie, malice et chaleur ; un petit bout de macadam où passent des destinées individuelles sans éclat particulier, sans aventure éclatante… Des destinées qui, lorsqu’on les expose discrètement, avec pudeur, avec sourire, finissent par bâtir un joli paysage. (suite…)